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Pour manifester leur mécontentement contre le cout élève des taxes : Les commerçants fermeront boutique à partir de mi-avril
Publié le mardi 27 mars 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par mouhamar
Visites des ministres au site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies.
Bamako, le 05 mai 2014 aux Halls de Bamako. Trois ministres ont visité cet après-midi le site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies dans les halls de Bamako.
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Les commerçants détaillants ont organisé, le samedi 24 mars 2018, sur la Place du Souvenir, une assemblée générale d’information concernant les difficultés auxquelles ils font face depuis des mois maintenant. Il s’agit entre autres du cout élevé des taxes sur le dédouanement, le non recasement des déguerpis…

Ils sont venus massivement à cette rencontre pour manifester leur mécontentement et interpeller le gouvernement par rapport à ces problèmes. Les commerçants dénoncent le coût élevé des taxes sur le dédouanement ainsi que le non recasement des déguerpis du marché rose suite à l’opération du gouverneur de Bamako.

Parlant du dédouanement des marchandises, le porte-parole Ibrahim Maiga, a fait savoir que le dédouanement des marchandises au Mali est très cher contrairement aux autres pays de la sous-région tel que le Burkina Faso dont le dédouanement des marchandises de 40 pieds est estimé à 6 millions contre 14 millions au Mali. A l’en croire, cela est un handicap pour le développement du secteur.

Par ailleurs, il dira qu’il est inadmissible de constater que le gouvernement augmente à chaque fois le prix sur les taxes de dédouanement. En ce sens, il a interpelé les autorités afin qu’elles reviennent sur sa décision.

Ainsi, ils exigent une réduction de 80% sur les taxes de dédouanement et à défaut d’avoir gain de cause, ils sont déterminés à n’engager aucune procédure de dédouanement de leurs marchandises qui sont au niveau des postes de douane, une décision déjà exécutée par certains commerçants.

Selon eux, le prix élevé des taxes du dédouanement s’explique par le fait que la contribution de la douane au budget national augmente de façon fulgurante et que c’est eux qui en payent les frais. Cependant, ils ont fait savoir que la contribution de la douane est passée de 200 milliards à 600 milliards pour cette année.

«Les taxes élevées sur le dédouanement étouffent notre activité. A cause de cette situation, les chiffres d’affaires de commerçants sont en rouge. Certains sont en train de mettre les clés sous le paillasson», a-t-il rappelé tout ému.

Selon les commerçants, il n’ya que deux régions (Kayes Ségou) et le district de Bamako qui sont les principaux pourvoyeurs des recettes de la douane malienne.

Ils sollicitent la création d’un guichet unique pouvant permettre de mettre un terme aux abus, aux cas de corruption et la normalisation des prix. En ce sens, le porte-parole des commerçants détaillants, a expliqué que le dédouanement d’une marchandise de même valeur et nature peut se faire à des différents prix. De même, qu’ils ne savent plus comment le dédouanement des marchandises se fait et sur quelle procédure. De ce fait, il a insisté à ce que tous les commerçants soient au même pied d’égalité concernant le dédouanement des marchandises.

Concernant la situation des déguerpis, il dira qu’ils n’ont pas reçu quelque chose de valable sur les 36 bâtiments administratifs vendus par les autorités.

A l’issu de cette assemblée générale, les commerçants ont décidé d’accorder deux semaines au gouvernement pour la satisfaction de leur requête et qu’après ce délai ils vont enclencher une grève générale de quelques jours, illimitée sur tout l’étendue du territoire, si l’Etat ne réagit pas. Un préavis sera sur la table courant de cette semaine.

Ousmane Baba Dramé
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