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Mauvaise gouvernance-insécurité : Les doutes de Me Mountaga Tall sur la présidentielle de 2018
Publié le mardi 27 mars 2018  |  Le Républicain
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de formation sur la cybercriminalité
Bamako, le 28 mars 2017. Sous la présidence du ministre de l`Economie Numérique et de la Communication Me Mountaga TALL, l`Agence des Technologies de l`Information et de la Communication (AGETIC) a, en partenariat avec General Computech, ouvert un atelier de formation sur la cybercriminalité.
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Me Moutaga Tall, le patron de CNID, est le coordinateur national d’une nouvelle plateforme politique: UMA (Unis pour le Mali). Lancé le 24 mars à Bamako, ce regroupement veut sauver le Mali en rassemblant tout le monde. Des leaders religieux, des représentants des chasseurs Donzo et de nombreuses autres personnalités prenant part au lancement ont écouté l’appel de Me. Tall qui a attiré l’attention sur les menaces planant sur la tenue de présidentielle de 2018. « La tenue des élections devient de plus en plus aléatoire avec le risque de conflits politiques voire d’une crise institutionnelle majeure si l’élection présidentielle ne se tient pas à terme échu », a-t-il indiqué.

«Nous travaillons pour la tenue des élections à venir. Il faut que ces élections soient tenues dans les délais légaux. Mais nous savons que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour cela », a déclaré Me. Tall. Et le coordinateur national de la plateforme UMA d’ajouter que si l’élection présidentielle de 2018 ne se tenait pas à date indiquée, le Mali pourrait tomber dans un abîme profond qui en ajouterait aux malheurs actuels du pays.

La plateforme en question, l’UMA, estime que le Mali est menacé dans son intégrité par des revendications qui mettent à mal l’unité nationale, victime d’attentats terroristes quasi quotidiens et considéré par les voisins comme la source de leurs maux et par la communauté internationale comme un Etat failli dont les dirigeants sont accusés de mauvaise gouvernance. Mieux, pour Mountaga Tall, la gouvernance actuelle est marquée par le manque de vision, le népotisme, de clientélisme, la patrimonialisation du pouvoir.

A ces maux s’ajoutent, soulignent les membres de l’UMA, le désarroi de la jeunesse qui n’a aucune perspective, le chômage, l’extrême pauvreté avec un panier de la ménagère constamment vide, les grèves interminables dénotant un manque d’anticipation et des difficultés à respecter les engagements pris. « Au Mali, jamais le fossé entre les dirigeant(e)s et les citoyen(e)s n’a été aussi grand et nos compatriotes n’ont plus confiance en la classe politique », poursuit la déclaration de l’UMA.

Me. Tall qui ne s’est pas prononcé sur sa candidature à la présidentielle prochaine, n’exclut pas que l’UMA puisse présenter un candidat issu des rangs de la plateforme. « La loi n’interdit pas que des regroupements d’associations présentent un candidat », a-t-il affirmé. La déclaration de l’UMA va dans le même sens en indiquant : « Il faut un véritable sursaut national, un décloisonnement total entre société civile et classe politique ».

Malgré le fait que les Maliens et les Maliennes soient plongés dans le doute, poursuit la déclaration, le désarroi, l’incertitude et le scepticisme au Mali il y a des raisons d'espérer. « Nous devons donc nécessairement dépasser nos clivages et antagonismes partisans et mettre le Mali au-dessus de tout. L’attachement à un parti politique, l’appartenance à l’opposition ou à la majorité, à une organisation de la société civile, à une idéologie, le parcours politique, les ambitions personnelles doivent tous trouvé un seul et même creuset : l’impérieux devoir de sauver le Mali », recommande la déclaration.

Soumaila T. Diarra
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