candidat à l’élection présidentielle malienne du 29 juillet prochain, a reçu la semaine dernière une délégation de chefs tribaux touaregs de la région de Kidal. L’occasion de démontrer sa capacité à dialoguer avec les dignitaires du Nord et, en creux, l’incapacité du président sortant à négocier avec les représentants de ces territoires gangrenés par le terrorisme.
Une forte délégation de responsables de la tribu Imedidagane de la région de Kidal, menée par Mohamed Attaher Ag Alhad, président du Conseil de Cercle de Kidal, s’est rendue jeudi 15 mars au domicile d’Aliou Boubacar Diallo pour discuter de la situation sécuritaire dans le nord du Mali et des solutions à apporter aux populations locales, soumises à l’influence djihadiste et qui s’estiment abandonnées par le gouvernement malien.
Malgré l’intervention depuis 2012 des forces françaises, le nord du Mali demeure une zone de non-droit pour le gouvernement malien. Malgré les discours et les promesses de campagne du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le drapeau malien ne flotte toujours pas sur Kidal. La situation s’est même aggravée ces dernières années : les groupes affiliés à Al Qaïda sont en train de gagner la bataille des cœurs dans ces territoires désertiques aussi vastes que pauvres.
D’où l’importance de la rencontre entre Aliou Boubacar Diallo, l’un des principaux challengers du président sortant, avec certains responsables tribaux de la région de Kidal. Une rencontre qui veut démontrer qu’avec de la bonne volonté et des personnes de confiance, le dialogue et les échanges sont possibles pour trouver des solutions concrètes à la crise gravissime que traverse la région et qui menace de contaminer l’ensemble du Mali.
Originaire de la région de Kayes, dans le centre du Mali, elle aussi confrontée à l’infiltration de l’influence djihadiste, Aliou Boubacar Diallo prône depuis de nombreuses années le dialogue et la main tendue à destination du Nord. Une main tendue qui s’adresse en premier lieu aux populations les plus pauvres et les plus fragiles. Celles-là mêmes qui peuvent être tentées par l’action sociale menée par les groupes djihadistes.
Selon le candidat du parti ADP-Maliba, la crise malienne, ne se règlera pas sans un accompagnement social profond et durable à destination des communautés du Nord. Infrastructures routières et électriques. Construction d’écoles, d’hôpitaux et de dispensaires. Pour réinvestir ces territoires, le gouvernement malien doit investir des moyens et des ressources. Un constat sous forme de promesse martelé par Aliou Boubacar Diallo aux responsables de la région de Kidal.