Le Centre d’Information Gouvernementale du Mali (CIGMA) a accueilli le mercredi 21 mars, le ministre de le Jeunesse et de la Construction Citoyenne, porte-parole du Gouvernement Amadou Koïta. Pour son sixième briefing hebdomadaire du Gouvernement, il a entretenu les journalistes sur les décisions prises en Conseil des ministres et les activités gouvernementales. Dont le décret portant modification de la loi électorale.
Au cours du Conseil des ministres du 21 mars, cinq projets de texte étaient inscrits à l’ordre du jour : un projet au titre du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, trois au titre du ministère de l’Economie et des Finances et un projet au titre du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.
Le premier projet de texte relevant du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale portait sur la ratification de l’annexe II, du statut de Africa 50. Africa 50 est une compagnie de financement créée le 29 juillet 2015 à Casablanca au Maroc d’un capital de 3,5 milliards dollars US : 3 milliards pour la composante financement de projets et 500 millions pour la composante développement de projets. Selon le ministre porte-parole, ce projet concerne les privilèges et les extensions qui seront accordées à la compagnie de financement Africa 50. Il dira que cette ratification par le Mali va permettre à notre pays d’avoir accès à des financements et des expertises nécessaires pour le développement des infrastructures et va également permettre à la compagnie de financer à l’instar des autres organisations internationales présentes au Mali de sécuriser son personnel et ses ressources.
Au second point, trois projets ont été soumis au Conseil des ministres venant du ministère de l’Economie et des Finances.
Le premier est relatif au projet de marché sur l’alimentation en eau potable et les mesures d’assainissements de l’Ingénierie conseil de ‘’Groupement ANTEA ‘’ France business. Selon le ministre Koïta, le gouvernement du Mali a signé avec ce bureau, un contrat d’un montant de 1milliard 950 millions de FCFA pour un délai d’exécution de 48 mois dans la cadre d’une ingénierie conseil qui appuiera la Direction Nationale de l’Hydraulique pour l’adduction en eau potable dans les régions de Kayes, Koulikoro et Mopti.
Le deuxième projet au titre toujours du ministère de l’Economie et des Finances porte sur un avenant du premier projet ci-dessus, il porte sur la ratification de la répétition d’un montant de 167 000 euro, soit 74 000 000 FCFA et les notifications portant sur le siège dudit bureau d’étude et aussi le changement de certaines personnalités clé. Selon le ministre l’avenant n’a aucune incidence ni sur le coût, ni sur le délai d’exécution des travaux.
Et le dernier projet porte sur l’affectation d’une parcelle de terrain, objet de titre foncier 81 27, 11 127, 11 606 et 14 O93 situés dans le village de Soukoukolé dans la commune de Kouloum (cercle de Kayes).
Enfin le cinquième projet a été soumis par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, il porte sur la modification de loi électorale du Mali.
Le ministre Koïta dira qu’il s’agit de la modification de 29 articles de la loi 2016 / 048 du 17 juin 2016. Ce travail a été fait par un comité d’experts composé de la majorité, de l’opposition, de la MINUSMA et le Gouvernement du Mali.
Parmi les articles modifiés, il a cité entre autres ceux portant sur : la suppression du vote par anticipation des Forces Armées et de Sécurité, l’octroi au ministère de Administration Territoriale d’un délai maximum de cinq jours pour la proclamation des résultats provisoires, le remplacement de la carte NINA par la carte d’électeur. De même que la possibilité de nomination de deux accesseurs par des partis politiques (un par l’opposition et l’autre par la majorité). Il s’agira aussi de : donner un délai de six mois à une personne résidente d’être sur la liste électorale de son lieu de résidence, donner une possibilité pour qu’en cas de non disponibilité des cartes d’électeurs, aux électeurs inscrits sur la liste électorale de pouvoir voter avec les cartes NINA.
Pour le porte-parole du Gouvernement toutes ces modifications entrent dans le cadre de la volonté du Gouvernement d’organiser des élections transparentes et crédibles. Ce projet sera mis sur la table de l’Assemblée Nationale, très bientôt.