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Conférence des donateurs pour le Mali : une moisson de 3,250 millards d’Euros
Publié le jeudi 16 mai 2013  |  Primature


© Autre presse par Présidence CI
Bruxelles: Ouverture de la conférence des Donateurs pour le développement du Mali
Mercredi 15 mai 2013. Siège de l’UE à Bruxelles. Une centaine de pays et d’institutions internationales se sont réunis à l’initiative de la France et de l’Union européenne, avec l’objectif de mobiliser près de deux milliards d’euros pour aider le Mali à sortir de la crise


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Les fonds récoltés iront aux actions d’urgence en faveur du retour des réfugiés et des déplacés, à la reconstruction des infrastructures détruites et à la remise en étant des services sociaux de base. « Les résultats sont au-delà de ce que nous espérions». C’est la réaction du président de la République par intérim Dioncounda Traoré à l’issue de la conférence des donateurs pour le développement du Mali, tenue hier au siège de l’Union européenne à Bruxelles. Plus de 100 délégations ont répondu à l’invitation du Mali en collaboration avec l’Union européenne et la France. Ensemble, la Communauté internationale s’est engagée pour le renouveau de notre pays en réunissant 3, 250 milliards d’euros, soit plus de 2 000 milliards Fcfa.

Pour Dioncounda Traoré ce fut une « journée historique » pour le Mali qui se « souviendra à jamais du sacrifice des victimes civiles et militaires de la guerre ». Il n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé à ses pairs africains présents à la conférence : Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo, Mohamed Abdel Aziz de Mauritanie, Mahamadou Issoufou du Niger.

Parlant de l’évolution positive de la situation dans notre pays, Dioncounda Traoré s’est réjoui : « aujourd’hui dans le nord du Mali on ne coupe plus les mains et les pieds, on ne viole plus les femmes, les mosquées ne sont plus dirigées par ceux qui n’invoquent l’islam que pour leurs intérêts sordides ».

Il a ajouté que la conférence de Bruxelles marque le début d’une refondation du Mali à la lumière des enseignements tirés de la crise. A ce propos, il a expliqué que la présente crise a révélé la mal gouvernance et l’importance d’une armée capable de défendre son territoire.

« Cette conférence a été un très grand succès de par la somme réunie et de par le nombre élevé des participants venus de partout dans le monde », a constaté le président français François Hollande. « Elle ouvre le temps d’un avenir meilleur pour le Mali », ajoutera-t-il, expliquant que les fonds récoltés iront aux actions d’urgence en faveur du retour des réfugiés et des déplacés, à la reconstruction des infrastructures détruites et à la remise en étant des services sociaux de base. Il a insisté sur la nécessité de trouver des ressources pour la relance économique de notre pays car, expliquera-t-il, « cette conférence doit ouvrir la voie à la démocratie et au développement », sans lesquels la sécurité ne saurait prospérer.

Evoquant les échéances électorales de juillet prochain, il a répété que le délai doit être tenu et qu’aucune fraction du territoire ne restera en dehors du processus électoral. « L’administration doit être présente à Kidal et les forces françaises et africaines doivent contribuer à cela », a précisé le président français.

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a souligné lui aussi l’importance de la tryptique : sécurité, développement et démocratie. Il a promis le soutien de l’Europe pour que le Mali réussisse le challenge. « L’Europe se tient aux côtés du Mali à l’heure où se joue l’avenir du pays », a lancé le président du Conseil européen qui a exhorté le Mali à fonder des institutions fortes sans lesquelles l’aide au développement ne peut être bien gérée.

Le président togolais Faure Gnassingbé a, lui aussi, choisi d’en appeler au sens de la responsabilité des Maliens. « Montrez-vous à la hauteur de cette formidable solidarité pour sauver ce pays qui nous est tous cher », a-t-il exhorté. Quant au président ivoirien, il a souhaité que la Communauté internationale se donne « les moyens de rendre irréversibles les résultats de l’action militaire ».

Blaise Compaoré, pour sa part, a redit sa disponibilité à poursuivre la médiation qui lui est confiée par la Cédéao. De son côté, le chef de l’Etat mauritanien a évoqué « un devoir de solidarité de son pays à l’endroit du Mali eu égard à la profondeur de nos liens à la communauté de notre destin ». Le président nigérien a martelé que « Kidal ne saurait être une enclave au sein de la République du Mali », soulignant la nécessité d’y tenir les prochaines élections.

Le Premier ministre marocain Abdelatif Benkirane a souligné l’appui sans faille de son pays à l’intégrité territoriale du Mali, estimant que le Maroc ne saurait rester en marge de la solidarité en faveur de notre pays.

Plusieurs organisations et institutions financières internationales ont manifesté leur disponibilité à accompagner notre pays. La commissaire européenne à la coopération internationale, à l’action humanitaire et aux actions d’urgence Kristina Georgieva a fait un vibrant plaidoyer pour exhorter à la mobilisation, afin de porter secours aux personnes déplacées et réfugiées. A ce propos, elle a révélé que plus de 600.000 enfants sont affectés par les difficultés alimentaires. Plus de 700.000 personnes ont besoin de l’aide alimentaire. « Ne perdons pas de vue la crise humanitaire », a-t-elle plaidé.

Quant au directeur général adjoint du FMI, Min Zhu, il a assuré qu’il fera en sorte que la Communauté internationale participe à la reconstruction des infrastructures comme prévu dans le Plan pour la relance durable présenté par le Mali lors de la conférence. Il a annoncé qu’en plus des projets en cours dont un deuxième décaissement est prévu en juin prochain, le FMI aura un nouveau programme avec le Mali après la tenue des élections. « Le Mali peut compter sur le FMI », a promis le directeur général adjoint. La directrice de la Banque mondiale Mulyani Indrawati a renouvelé le soutien de son institution en soulignant l’intervention de la Banque dans divers domaines du développement au Mali.

Rebeca Grynspan du PNUD a plaidé pour une stratégie globale, afin de faire face à la crise au Sahel. Invitant tous les pays à soutenir le Mali, elle a indiqué que le PNUD soutient le processus électoral, le dialogue, la décentralisation, l’Etat de droit. Le président de la BAD Donald Kaberuka a assuré du soutien de son institution pour la reconstruction des infrastructures et la remise en place des services sociaux de base.

Au nom du secteur privé, Moussa Alassane Diallo, le PDG de la BNDA a plaidé pour des appuis aux entreprises durement touchées pour permettre le redémarrage des activités économiques. Le porte-parole de la société civile a appelé à tirer des leçons de la crise, à repenser l’aide au développement, à accroître l’aide pour répondre aux besoins.

B. TOURE

Envoyé spécial

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