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Dioncounda Traoré candidat à la présidentielle de 2018 : De qui se moque-t-on au Mali ?
Publié le mardi 27 mars 2018  |  L’Inter de Bamako
Présentation
© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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«L’histoire se charge de nous enseigner ce que nous n’avons pas su apprendre de l’histoire», dixit Desmond M’Pilo Tutu. A quelques encablures des joutes électorales de juillet 2018, voilà Dionconda Traoré encore prêt à se remettre en selle ! Il est déjà candidat à la candidature de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) et cela, depuis mercredi dernier.

De deux (02) choses l’une: ou bien l’homme n’a pas tiré de leçon de son humiliation au palais (24 mai 2012) ou bien il l’a déjà oubliée. D’autre part, l’échec des mercenaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appuyant des bérets rouges du camp des commandos-parachutistes de Djicoroni n’a pratiquement donné aucun enseignement à Dioncounda Traoré, le vieux de soixante-seize (76) ans.

Dioncounda n’est plus à présenter au Mali sur la scène politique et administrative nationale.

Si dans le domaine de la géométrie analytique, le professeur Dioncounda Traoré était un cadre de qualité, il a brillé par son incapacité notoire dans le domaine politique et administratif à redonner confiance à notre peuple travailleur. Il a largement participé à la désagrégation complète du tissu socioéconomique et sécuritaire dans notre pays.

Rappelons que sous le régime Alpha Oumar Konaté, Dioncounda Traoré fut respectivement: ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l’administration (1992-1993) ; ministre d’Etat, ministre de la Défense (1993-1994) ; ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine (1994-1997) ; et député à l’Assemblée nationale, de 1997 à 2002.

Sous Amadou Toumani Touré (ATT), il fut d’abord simple député à l’Assemblée nationale, de 2002 à 2007, pendant que IBK était président de la même institution. Il est devenu le chef du perchoir de la même Assemblée, de 2007 à 2012.

A la faveur du coup d’Etat contre ATT, Dioncounda Traoré est illégitimement bombardé ‘’président de la transition’’ (2012-2013) par le club de chefs d’Etat de la CEDEAO.

Du 4 septembre 2013 (jour de prestation de serment d’IBK) au 21 mars 2018, Dioncounda s’était consacré entre autres à l’analytique politique de la scène politique nationale. Le résultat de ces années de conclave avec sa conscience est clair, depuis mercredi 21 mars 2018: il veut briguer la magistrature suprême du pays quand bien même il n’a pas bonne presse dans l’opinion nationale. Mais qu’on ne s’y trompe pas un seul instant: les politiciens maliens ont moult tours dans leur besace.

Tout porte à croire qu’à soixante-seize (76) ans et au regard du chaos dans lequel eux «démocrates» ont plongé le Mali, Dioncounda en accord complet avec IBK que les Maliens ne veulent plus voir aux affaires, travaille à rallonger la liste des candidatures pour qu’au moment venu ils puissent reporter ses électeurs sur le candidat IBK en sérieuses difficultés avérées. Ou alors, il reste aux aguets au cas où IBK déciderait à la dernière minute de se retirer de la course pour son second mandat.

Comme les politiciens maliens n’ont appris qu’à tromper le peuple, IBK pourrait avec l’appui d’ATT drainer des Maliens vers Dioncounda Traoré qui jusque là n’a jamais brillé que négativement. Ces différents passages dans les ministères et à l’Assemblée nationale, sans oublier son court séjour illégitime à la tête de la transition en 2012, parlent d’eux-mêmes.

La seule certitude aujourd’hui, c’est que ceux qui ont plongé le pays dans le chaos n’ont nul intérêt à laisser le pouvoir à des patriotes au risque de se voir rattraper par l’histoire. En tout cas, un adage de chez nous affirme que lorsqu’on a le pantalon troué il faut se méfier de grimper à l’arbre. Ceux qui se sont remplacés aux différents postes de responsabilité doivent se méfier de perdre le pouvoir, sinon…

Ces multiples candidatures à cette étape de la vie de notre peuple visent plus à sauver les meubles qu’à servir le Mali. Cela est d’autant évident que ce n’est pas au soir de sa vie politique (76 ans révolus) que Dioncounda va proposer aux Maliens une voie de développement tout autre que celle empruntée jusque- là et qui a conduit notre pays au chaos profond dans lequel il patauge sans se retrouver.

Dioncounda, hier comme aujourd’hui, est acteur de la désagrégation du tissu socioéconomique, politique et culturel de notre pays. Avec ses autres compagnons, Dioncounda a trompé pendant longtemps ce peuple.

Aujourd’hui, les populations maliennes ont compris que cette race de politiciens n’a plus rien à proposer à notre peuple. Le temps est donc venu de comprendre qu’ils ne peuvent tromper indéfiniment ce peuple même aux moyens de leurs milliards réalisés sur le dos du contribuable malien. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le traitement des députés et des ministres pour s’en convaincre.

Le sieur Abraham Lincoln a averti: «On peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais pas tout le peuple tout le temps.»

Avec la candidature de Dioncounda à la candidature de l’ADEMA pour la présidentielle de juillet (si elle a lieu !), l’on voit la mise en route de la même politique d’émiettements des partis politiques pour des ambitions personnelles. Là, l’on sait en droit de se demander: de qui se moque-t-on au Mali ?

En toute chose, il faut considérer la fin car, le peuple a sacrifié bien de ses femmes et des enfants pour l’avènement d’une ère nouvelle à l’avantage des masses laborieuses.

Fodé KEITA

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