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Prix élevé des frais de dédouanement: des commerçants menacent d’aller en grève illimitée
Publié le mardi 27 mars 2018  |  Info Matin
Conference
© aBamako.com par Momo
Conference de presse du ministre du commerce porte-parole du gouvernement Abdel Karim Konate sur le conseil des ministre
Bamako, le 10 mai le ministre du commerce porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konate a tenu un point de presse avec ses homologues du l`Industrie et l`Energie
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La réduction de 80 % sur les frais de dédouanement et la création d’un guichet unique sont les principales recommandations des commerçants en assemblée générale d’information, tenue le samedi dernier, sur la Place du Souvenir de Bamako. Si l’État ne réagit pas à ces doléances d’ici quelques jours, ils menacent d’aller en grève au plus tard dans deux semaines.

« Ça suffit maintenant », « Trop c’est trop », répétaient sans cesse des commerçants rassemblés à sur la Place du souvenir située en plein cœur du Grand marché de Bamako pour interpeller le gouvernement. Ils affirment être confrontés au coût très élevé des frais sur le dédouanement, même en temps au non-ressassement des commerçants déguerpis de l’opération ‘’Ami Kane’’. Remonté, le porte-parole des commerçants, Ibrahim Maiga, a rappelé que le Mali est l’un des pays de la sous-région ayant le taux de dédouanement le plus élevé. Cette situation influe négativement sur le développement du secteur tertiaire, analyse-t-il.
« Périodiquement, nous assistons à l’augmentation des frais de dédouanement dans notre pays. Cela n’est pas admissible. C’est pourquoi nous réclamons au gouvernement, maintenant et tout de suite, de revenir sur sa décision. Cette situation ne peut pas prospérer », a déclaré M. Maiga. D’après ce porte-parole, les commerçants veulent une réduction de 80 % sur les frais de dédouanement. Sans le respect de ces doléances, « nous n’allons entamer aucune procédure de dédouanement de nos marchandises se trouvant dans les postes de la douane », a affirmé Ibrahim Maiga.
Selon des informations recueillies sur place, des dizaines de camions contenant des marchandises sont garés au niveau des postes de la douane et leurs propriétaires refusent de les dédouaner. Ousmane Diallo, fait partie de ceux-là qui sont favorables à cette mesure de leur faitière.
« Depuis plus cinq ans, le pays est en crise. Il y a une partie du territoire national où on ne fait plus de dédouanement de marchandises. Maintenant, la douane concentre tous ses efforts sur Bamako, les régions de Kayes, de Koulikoro, de Ségou et de Sikasso », a expliqué M. Diallo. De même, a-t-il déploré, l’augmentation fulgurante de la contribution de la douane aux recettes du budget national au détriment de l’évolution du commerce et de l’initiative privée dans le pays. Malgré la crise, de 200 milliards FCF, l’apport de la douane au budget d’État est passé à 600 milliards de FCFA cette année.
« Les taxes élevées sur le dédouanement étouffent notre activité. À cause de cette situation, les chiffres d’affaires des commerçants sont en rouge. Certains sont en train de mettre les clés sous le paillasson », a-t-il déploré. En plus de cette doléance, les contestataires demandent également la création d’un guichet unique. Cette mesure, estiment-ils, permettra de réduire l’abus des agents de la douane, de diminuer les cas de corruption et d’uniformiser les prix.
« Une marchandise de même valeur et nature est dédouanée suivant des prix différents. On ne sait plus sur quelle base les marchandises sont soumises au dédouanement. Nous voulons une égalité à ce niveau pour tous les commerçants. C’est pourquoi nous réclamons la création d’un guichet unique », a sollicité M. Diallo. Au terme de l’assemblée générale, les responsables des commerçants ont donné un ultimatum de deux semaines au gouvernement pour prendre en compte ses doléances. Passé ce délai, ils envisagent un mouvement de grève sur l’ensemble du territoire national.
« Nous allons fermer toutes nos boutiques en représailles à l’inaction de l’État face à nos revendications. Rien ne nous fera reculer. Dans un premier temps, nous allons observer quelques jours de grève. Si l’État ne réagit pas, nous irons en grève illimitée », a martelé M. Ibrahim Maiga.

Par Sikou BAH
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