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Transition au Mali : Une équipe muette pour une mission délicate
Publié le mercredi 6 juin 2012   |  Le Combat


Activités
© Getty Images par DR
Activités gouvernementales: Premier conseil des ministres pour le nouveau gouvernement Malien
Bamako, 09 mai 2012, Au Palais présidentiel de Koulouba, le premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra et le président par intérim Dioncounda Traoré posent avec les ministres après le premier conseil des ministres


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Les acteurs de la transition malienne semblent dormir, voire ronfler sur leurs lauriers. Le gouvernement de Cheick Modibo Diarra est-il devenu sourd et muet ? En tout cas, il ne semble pas, pour le moment, constituer un choix judicieux qui peut et doit sortir le Mali de sa situation actuelle.

Acceptés par tous (surtout par ceux qui veulent un Mali apaisé), les membres du gouvernement « parachutés » à la tête des différents départements ministériels déçoivent plus d’un pour le moment. Autant dire que cette équipe spéciale à qui les Maliens ont assigné une mission « commando » manque d’approches capables de relever les défis auxquels elle est confrontée. Après ATT et Capitaine Sanogo, le peuple malien fait désespérément face au laxisme de Cheick Modibo Diarra et de son équipe. Avare en communication, l’équipe gouvernementale composée de technocrates, certes, mais très peu « expérimentés », traîne encore les pieds face aux grandes questions de l’heure. Cheick Modibo Diarra semble ne pas avoir les coudées franches pour répondre à la demande des Maliens désappointés par une rébellion touarègue qui a été le prétexte « peu convainquant » du coup d’Etat militaire.

Sans aucune action visible et appréciable, les avis des Maliens sur la compétence et la qualité de ces « probables sauveurs du pays » (les putschistes) semblent être mitigés. En fait, les Maliens sont tout simplement impatients de retrouver leur dignité et la cohésion sociale entre les citoyens. A ce titre, la responsabilité du Chef du gouvernement nécessite la rigueur et la détermination dans les rangs de ses ministres. Mais comment et pour combien de temps ? Certainement dans un bref délai (un an tout au plus) et à travers des actions concrètes. Après un peu plus d’un mois à la tête du gouvernement de transition, le bilan de Cheick Modibo Diarra n’est visiblement pas couronné d’actions pouvant bénéficier du crédit des Maliens. La preuve : l’agression du Président intérimaire ; l’insécurité à Bamako ; le manque de fonds pour le gouvernement ; la récession et le chômage. Toutes choses qui font que le gouvernement doit redoubler d’efforts et faire face aux grandes préoccupations du pays.

Serge Lath

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