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Présidentielle-2018 : Me Mountaga Tall voit le verre à moitié vide et charge IBK
Publié le mercredi 28 mars 2018  |  L’Indicateur Renouveau
Atelier
© aBamako.com par momo
Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation
Bamako , le 10 novembre 2015 le ministre de l’Enseignement Supérieur Me Mountaga Tall a présidé l’ Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation au Radisson Blu
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Après des mois de silence, l’ancien ministre d’IBK Me Mountaga Tall sort de sa réserve. En plus de créer un nouveau front, dénommé Uma, il joue aux pessimistes : “la tenue des élections devient de plus en plus aléatoire”.

Un ancien allié du chef du régime, le président du Cnid/Fyt, Me Mountaga Tall met sur orbite un nouveau mouvement dénommé : Unis pour le Mali (Uma). Plus qu’une action politique, c’est un nouveau front qui se démarque de la gouvernance actuelle du pays.

Lancé ce 24 mars, l’Uma est coordonné par l’avocat et acteur clé du mouvement démocratique Me Mountaga Tall, précédemment ministre de l’Economie numérique et de la Communication d’IBK. Pour enfoncer davantage son désarmais ex-allié IBK, Me Tall prend des positions tranchées et sonne le réveil.

A travers l’Uma, le l’ancien député de Ségou lance un cri du cœur pour sauver le pays : A Ton Appel Mali ! Tel est le slogan du mouvement. Dans une tirade largement diffusée, il estime que le Mali, “notre pays se trouve aujourd’hui dans une situation critique. Menacé dans son intégrité par des revendications qui mettent à mal l’unité nationale, victime d’attentats terroristes quasi-quotidiens avec leur cortège de victimes civiles et militaires, soumis à une insécurité qui gagne chaque jour plus de terrain, considéré par nos voisins comme la source de leurs maux et par la communauté internationale comme un Etat failli dont les dirigeants sont accusés de mauvaise gouvernance, de manque de vision, de népotisme, de clientélisme, de corruption, de patrimonialisation de l’Etat, notre Mali a un besoin impérieux de rassemblement, de réconciliation, de réarmement moral, de dépassement individuel et collectif, de vision, d’imagination et d’audace pour faire face aux nombreux défis qui nous interpellent quotidiennement”.

L’ancien ministre d’IBK ne porte pas de gants pour fustigiez ce qu’il appelle “le désarroi de la jeunesse qui n’a aucune perspective, le chômage, l’extrême pauvreté avec un panier de la ménagère constamment vide, les grèves interminables dénotant un manque d’anticipation et des difficultés à respecter les engagements pris”.

Très remonté et à la fois sceptique sur la tenue du scrutin de juillet prochain, Me Tall exprime ses réelles craintes. “La tenue des élections devient de plus en plus aléatoire avec le risque de conflits politiques, voire d’une crise institutionnelle majeure si l’élection présidentielle ne se tient pas à terme échu”.

De l’amour à la haine politique

Plus loin dans sa réflexion, le président du Cnid/Fyt explique qu’au Mali, “jamais le fossé entre les dirigeant(e)s et les citoyen(e)s n’a été aussi grand et nos compatriotes n’ont plus confiance en la classe politique”.

Selon lui, cette classe politique “s’est illustrée par son incapacité à concevoir et à mettre en œuvre un projet de société dans lequel ils peuvent se reconnaître et s’identifier au moment où nombre parmi eux se trouvent dans d’énormes difficultés, voient leurs valeurs cardinales se dilater et leur sécurité menacée comme jamais auparavant”.

Le fondateur du l’Uma dénonce également “la patrimonialisation de l’Etat et du bien public par des prédateurs économiques protecteurs d’intérêts personnels privés, la distribution effrénée de prébendes et de sinécures par clientélisme ou népotisme, la renonciation à la formulation de projets et de programmes de développement nationaux aux lieu et place de l’aide qui ne peut développer un pays et des institutions financières internationales qui, même utiles, voire très utiles ne peuvent se substituer aux institutions nationales démocratiquement élues”.

De l’analyse de cet acteur du mouvement démocratique, “le mal est tellement grave et profond qu’il convient de se mettre d’accord sur la thérapie appropriée, sur les moyens de le soigner. En vérité, il y a là un péril grave pour la nation entière”.

Et à Me Mountaga Tall de proposer : “Il faut sauver le Mali. Il nous faut, ensemble, à défaut de pouvoir ou de vouloir changer de Mali changer le Mali. Ce changement doit être un combat de tous les jours”, avance-t-il pour expliquer la création de l’Uma.

Pour atteindre ses objectifs en termes de changement, le président de l’Uma tend la main. “Il faut désormais une approche plus globale, plus inclusive. Il faut beaucoup d’imagination et d’audace. Nous devons nécessairement dépasser nos clivages et antagonismes partisans et mettre le Mali au-dessus de tout. L’attachement à un parti politique, l’appartenance à l’opposition ou à la majorité, à une organisation de la société civile, à une idéologie, le parcours politique, les ambitions personnelles doivent trouver un seul et même creuset : l’impérieux devoir de sauver le Mali”, dit-il.

La finalité, selon Me Mountaga Tall, est de parvenir à une alternance réelle ou la dignité, l’honneur, l’intégrité, la probité, bref le “Dambe” doivent retrouver toute leur place dans notre société.

Alpha Mahamane Cissé
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