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Huit ans après sa naissance, la SOMAGEP peine à obtenir des résultats
Publié le mercredi 28 mars 2018  |  Le Témoin
Laurent
© aBamako.com par S.A
Laurent Fabius, ministre français des Affaires Etrangères visite la société SOMAGEP SA
Mardi 28 mai 2013. Bamako.
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Créer dans le but de faciliter l’accès à l’eau potable en milieu urbain, la SOMAGEP peine à trouver ses repères. Pour cause, à Bamako l’accès à l’eau du robinet est aussi difficile que l’appréciation de la qualité de l’eau. En effet, depuis un certain temps, la SOMAGEP offre à la place de l’eau des jus multicolores.

Selon une dernière étude laboratoire, sur cinquante (50) puits analysés, quarante-six (46) soit 92% ne sont pas conformes aux normes. Pour cause, le produit hydrogène appelé pH est inférieur aux normes et les teneurs en nitrites et nitrates supérieures aux normes

Conscients de ce danger, la majorité de la population bamakoise s’est tournée vers les eaux en bouteilles et cela malgré leurs faibles revenus. Les plus démunis, par contre, consomment les eaux de forages dont la qualité n’est souvent pas vérifiée. Pourtant à sa création, la Somagep a été dotée par l’Etat d’un capital social de 100 millions Fcfa. Et la valeur des biens affectés s’estimait à des dizaines de milliards Fcfa. Donc la consommation, des eaux en bouteille comme Diago, Kirène Oasis et autres tient au snobisme des Maliens qu’à un souci sanitaire lié à crainte de maladies hydriques.

Quand les députés et membres du BPN-RPM se clachent

L’élection présidentielle s’annonce dur pour le parti au pouvoir. Et pour cause, son porte-étendard putatif ne leur semble point persuadé de la capacité de sa famille politique à remporter les élections. Il mise apparemment beaucoup plus sur une plateforme de partis politiques, d’associations et de mouvements. C’est ce qu’explique en tout cas son refus de briguer le second mandat sous les couleurs du RPM. Il l’a signifié aux députés à la suite d’une des rares audiences qu’il leur a accordée depuis son accession à la magistrature suprême. Les parlementaires ont fait restitution de leur rencontre avec le locataire de Koulouba, à la faveur d’une réunion avec les membres du Bureau politique national.

C’était le lundi 11 Mars dernier, dans la salle de conférence du patronat. On a pu noter la présence de toutes les célébrités du parti du Tisserand, mais aucune n’a daigné répondre aux questions des journalistes. Face aux tentatives des confrères d’en savoir sur les objectif de leur retraite ainsi que sur les grandes lignes débattues, les participants ont préféré garder un silence de cimetière. Il nous revient cependant, de source digne de foi, que les cadors du Rpm sont tombés à bras raccourci les uns sur les autres, faute de trouver un bouc-émissaire à qui faire porter le chapeau de la déconvenue infligée par IBK.

One Man Show sur la tribune industrielle

La chose continue d’intriguer par sa trivialité. Depuis quelques temps, en effet, les affiches inondent la capitale comme si le baignait dans la campagne électorale. Il s’agit des portraits d’IBK en compagnie d’Erdogan. Plusieurs semaines après la visite du président turc au Mali, lesdites affiches continuent de s’imposer à la vue des passants, au détour d’un événement annoncé pour Avril et dont le pays d’Erdogan est l’invité d’honneur.

Le hic est que la subtilité endossée par le ministère du Développement Industriel permet au président de la République sortant de prendre une avance si considérable sur ses potentiels adversaires par rapport à une campagne présidentielle qui n’ouvre légalement que trois semaines avant le jour du scrutin. À défaut donc de contribuer à la campagne d’IBK par des acquis et réalisations présentables et dignes d’envie, le département dirigé par Mohamed Ali Ag Ibrahim arrive à exceller quand même dans un rôle d’auxiliaire des services de communication de la présidence. Sauf qu’il risque aussi d’être celui par qui la vague de contestations va entacher la crédibilité du jeu électoral.

La Rédaction
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