On s’achemine à la fin du premier quinquennat cauchemardesque du président Ibrahim Boubacar Kéita. Plébiscité à la magistrature suprême avec un score (Plus de 77% des suffrages) jamais égalé au Mali, IBK a oublié la grande confiance que les Maliens ont placée sur sa personne. Comme priorité à droite, c’est un avion présidentiel avec des voyages qui ont battu tous les records mondiaux, mais sans aucun résultat. À gauche, ce sont des scandales de nominations des parents proches à des postes. Sur ce fond, IBK et son équipe ne manquent pas de passer quelques fois des offensives verbales arrogantes contre ceux qui osent donner de la voix pour formuler des critiques.
Dans une atmosphère d’insouciance ou d’incompétence, lentement et presque surement, le pays s’est plus enfoncé dans une crise totale, généralisée et dans des violences. L’Administration et l’école ont fui bien des localités au nord et même au centre du pays abandonné à la merci des jihadistes. Chaque jour que Dieu fait, les soldats et combattants tués se comptent malheureusement par centaines. À part des communiqués laconiques, aucune autre mesure. A cause de sa gestion chaotiquement chaotique du pays et de ses nombreuses promesses de campagne non tenues, la côte de popularité du Kankélétigui a chuté. Car, les Maliens sont déçus de sa mauvaise gouvernance.
Cela a tend d’égard : économie, sécurité, gouvernance, société, etc. Tous les points sont au rouge disent les citoyens déçus. Ils sonnent maintenant la fin du tocsin en votant en 2018 contre IBK qui a trahi la quasi-totalité des personnes qui lui ont porté main forte pour son ascension au pouvoir. Du coup, ceux-ci lui ont lâché. A cause du cumulé de ses fautes incompréhensibles et impardonnables, IBK a creusé lui-même sa propre tombe. Ses amis et collaborateurs d’hier sont devenus ses ennemis d’aujourd’hui. Le fardeau social de ses erreurs politiques est devenu tellement lourd que lui seul ne plus le porter.
Du coup pour sauver le Mali, le tout sauf IBK se dessine dans le landerneau politique. Parmi les partisans à tout sauf IBK, on peut citer entre autres le jeune général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly, les ex PM Moussa Mara, Oumar Tatam Ly, les anciens ministres Mamadou Igor Diarra, Bocar Moussa Diarra, sans être candidat entend apporter son soutien au Dr Hamadoun Touré, l’ex président de l’UIT. A ceux-ci s’ajoute, TiébiléDramé, Cheick Modibo Diarra, Soumaila Cissé et le chroniqueur célébré Mohamed Youssouf Bathily Alias Ras Bath du Collectif pour la Défense de la République(Cdr). Ce week-end lors de la cérémonie d’ouverture des travaux des premières concertations populaires des comités du Cdr, ils ont tous soutenu l’idée d’une candidature unique face à IBK.
A ces hommes politiques et de la société civile, s’ajoutent également des hauts cadres de l’Administration victimes du système d’IBK qui sont en train de basculer du côté de l’Opposition qui est en train de travailler d’arrache-pied à unir leur force pour empêcher un second mandat à IBK. Tous sont déterminés à le balayer.
En tout cas vu la putréfaction actuelle du pays occasionnée par un régime insensible face aux souffrances des populations, les adversaires au président actuel ont affuté leurs armes pour créer l’alternance en 2018. Leur souhait est de voir la page du régime d’IBK tournée. Tous les moyens sont bons pour y parvenir.