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Livre : Théâtre : « Ceux qui sont morts »
Publié le jeudi 16 mai 2013  |  La Bonne Lecture




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Notre soif de lecture et de recherche nous a conduit vers la compagnie Acte sept de Bamako, structure qui œuvre pour la promotion de l’art, des œuvres théâtrales, du livre bref tout ce qui est culture et éducation. Sur place, nous avons été reçu par un monsieur très décontracté et courtois. Il s’agit de Adama Traoré, directeur de la compagnie Acte sept et du Festival du Théâtre des réalités.



L’homme, auteur de plusieurs ouvrages dont « Ceux qui sont morts » suivi de « Kaklara ou jamais à genoux », son dernier sorti, a accepté volontiers de nous parler de cet ouvrage. A priori, l’auteur dira que « Ceux qui sont morts » suivi de « Kaklara ou jamais à genoux », est une pièce théâtrale, née dans le contexte des festivités du cinquantenaire de notre indépendance. Le déclic est parti d’un de ses élèves de Gao qui lui avait appelé pour qu’il rédige une pièce de théâtre pour la troupe de Gao en prélude à la biennale artistique et culturelle : Sikasso 2010. L’appel de la direction régionale des arts et culture de Gao à l’époque lui a poussé davantage au travail. C’est ainsi qu’après mûres réflexions, le produit « Ceux qui sont morts » est né. Publié aux Éditions Balafon en Côte d’Ivoire, « Ceux qui sont morts » suivi de « Kaklara ou jamais à genoux », est une pièce théâtrale de 109 pages. Dans cet ouvrage, l’auteur part du postulat que pour les festivités du cinquantenaire du pays, les autorités sont occupées à embellir la capitale ; elles cassent tout et refont tout ; elles demandent aux ancêtres de leur envoyer des délégués pour les représenter. Les ancêtres leur envoient des personnages qui sont les doubles des différentes Républiques que le pays a connues depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale.
La première République qui symbolise Konomani, porte encore sa grossesse ; chaque jour qui passe voit son lot de désespoir chez lui ; finalement, elle fait une fausse couche. La seconde République qu’incarne Yèrèfagassou matérialise le Comité Militaire de Libération Nationale (CMLN) qui après avoir promis monts et merveilles au peuple, a fait volte-face pour s’éterniser au pouvoir. La troisième République est matérialisée par Normalisse. Ici, c’est la vie du pouvoir constitutionnel qui est prônée. Et d’ailleurs, cette République est synonyme de prostitution, de népotisme, de gabegie bref de tous les maux qui l’ont miné jusqu’à sa dégringolade. Du coup, tous les repères sont perdus ; c’était hallucinant.
De ce fait, « Ceux qui sont morts » suivi de « Kaklara ou jamais à genoux », est une invite de l’auteur à la remise en cause nationale. Par ce biais, il invite les uns et les autres à se transcender pour des lendemains meilleurs. « Ceux qui sont morts » suivi de « Kaklara ou jamais à genoux » est sorti le 20 mars 2013. Il était présent lors du Salon du livre de Paris au Stand de la Côte d’Ivoire. Il est suivi de « Kaklara ou jamais à genoux » qui lui a été inspirée par la situation que le Mali vit actuellement. C’est-à-dire cette guerre imposée à notre pays dont nous sentons toujours les séquelles.
Il est à noter que l’auteur Adama Traoré est comédien,, metteur en scène et directeur de la compagnie Acte sept de Bamako et du Festival du Théâtre des Réalités. De 2001 à 2005, il a été expert en théâtre pour l’Afrique de l’Ouest au sein de la Commission internationale du théâtre francophone. Il est le président de la Coalition malienne pour la diversité culturelle. Il est l’auteur de : Le petit théâtre du Farfadat suivi de La messe est dite (Bamako, L’Harmattan / La Sahélienne 2011).
Mamadou Macalou

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