Lors de leur premier conseil d’administration depuis 3 ans que l’association a vu le jour, les Maliens de l’extérieur sont venus des cinq continents. 41 pays, plus 9 délégués qui font 50 membres plus les membres du bureau exécutif. Le 1er conseil d’administration de Conseil supérieur de la diaspora malienne a été présidé par Chérif Mohamed Haïdara. Il s’agissait de faire le point des problèmes que les Maliens rencontrent à l’extérieur. C’était samedi, le 24 mars 2018.
“C’est un grand plaisir et un honneur particulier pour moi de vous accueillir en ce jour solennel qui va consacrer le 1er conseil d’administration du CSDM depuis sa création”, a indiqué le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Chérif Mohamed Haïdara.
Il a rappelé qu’en créant le CSDM, il s’agissait, pour des membres fondateurs, de penser à tous ceux qui étaient nostalgiques d’une vraie organisation qui répondrait aux besoins réels des Maliens de la diaspora ; à savoir : la défense de leurs droits sans état d’âme face aux pratiques en cours et leurs animateurs.
“Nous n’avons pas failli à cette dynamique qui nous vaut à la fois aujourd’hui de l’admiration mais aussi de l’inimitié. Nous sommes à notre troisième année. Nous rendons grâce à Dieu et les efforts que n’ont cessé de mettre en œuvre des hommes et femmes convaincus d’être dans le droit chemin”.
Le Mali est un pays de tradition migratoire depuis la nuit des temps et les immigrés maliens n’ont jamais oublié leur patrie, et ils l’expriment sous différentes formes de contributions structurelles et conjoncturelles.
Du développement de ce pays, ils ont de tout temps été des artisans de premier ordre. Tout de même, ils vivent cependant des situations extrêmement difficiles dans leurs pays d’accueil.
“Nous assistons à des refoulements massifs et des types d’expulsion aux antipodes de toute dignité humaine et du droit naturel de mouvement. Les exemples sont vécus tout le temps en Europe et paradoxalement en Afrique aussi et même noire”.
Il a indiqué que la récompense de ce dévouement sans faille à la patrie est de veiller au respect de leurs droits à tous égards (droits d’accès aux documents administratifs, protection physique et morale, droit d’accès au foncier, droit d’investir, etc.), d’adjoindre aux ambassadeurs en poste de jouer leur rôle premier qui est de défendre les droits de leurs concitoyens vivant dans leurs circonscriptions.
C’est aux gouvernants de prendre des réglementations qui permettent de mettre les Maliens de la diaspora à l’abri des pratiques racistes, xénophobes, des tracasseries de voyages, etc.
Le CSDM en si peu de temps de vie a créé des conditions saines d’informations de l’opinion publique nationale et internationale sur la migration aussi bien à l’intérieur qu’en dehors du Mali.
Les refoulements de l’Algérie, de la Libye, l’accord de réadmission ont été des moments épiques dans la lutte du CSDM. Ces actions mises en œuvre ont permis de faire comprendre aux Maliens de la diaspora que le CSDM est l’organisation de référence dans la défense des droits des immigrés.
“Si l’Algérie ne cesse pas de faire des expulsions nous porterons plainte contre elle à la CPI, car elle a paraphé la charte des droits de l’Homme de l’Union africaine qu’elle est entrain de violer”, a-t-il menacé.