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Fanta Sidibé dite « Wassolou Fanta » : Une autre grande voix du wassoulou s’en est allée
Publié le mercredi 28 mars 2018  |  L’Essor
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La mort vient de faucher une autre artiste, auteur, compositeur, arrangeur et interprète, Fanta Sidibé appelée affectueusement par plusieurs surnoms : « Fantani », « Djilefing Fanta », « Satigui Fanta » et surtout « Wassolou Fanta ». Elle a rendu l’âme le mercredi 21 mars dernier à Bamako à l’âge de 52 ans. Sa dépouille a été conduite en sa dernière demeure à Yanfolila, trois jours plus tard. Elle repose désormais auprès des siens après plus de 40 ans de carrière musicale. Dans les années 1990, elle était l’une des plus grandes voix de la musique du Wassolon qui connaissait un grand succès aussi bien auprès des mélomanes maliens que de ceux de la sous-région ouest-africaine.

« Wassolou Fanta » est l’auteur de cinq albums, de 1992 à 2009, mettant toute en valeur cette musique basée sur le « Kamalen Ngoni et le Djembé ». En effet, c’est dès 1976 que Fanta commença à chanter dans des groupes de danse de « Sogoninkoun » comme Malè du village de Lontola, Kanikoro Moussa de Tiéoulena ou même du célèbre danseur que fut Amadou Ba Diakité. En 1990, elle est sollicitée par feu Adama Drabo pour tenir un rôle dans son film long-métrage intitulé « Ta Dona ».



Après cette expérience du grand écran, elle poursuit son travail avec le producteur Maïkano, réputé à l’époque pour sa capacité à mettre des artistes sur de bonnes rampes de lancement. Ce dernier lui donne l’occasion d’enregistrer un premier album intitulé « Guédé-Guédé » en 1992. Deux ans plus tard c’est Samassa qui la sollicite pour une nouvelle production. Cet album appelé « Guèlèya » restera assez longtemps dans les hit-parades ou les mesures d’audiences des radios et de la télévision. L’émission « Top Etoiles » de l’ORTM la gardera longtemps en tête de son classement en cette année-là. On la retrouve ensuite à Abidjan où elle est repérée par la maison de production ivoirienne « Show Bizz» qui lui propose de produire son troisième album en 1998. Fanta Sidibé est ainsi propulsée sur la scène de la sous-région avec « Dokan ». Elle se produit en concert dans plusieurs lieux de la capitale ivoirienne, et d’autres villes avant de se rendre au Burkina Faso, en Guinée et, bien sûr, au Mali, la mère-patrie. Avec le succès ainsi remporté, « Show Bizz » ne lâche pas l’affaire. Un second album est en chantier. Intitulé « Laïdou », il ne sera terminé qu’en 2004. L’exploitation de dernier album se prolongera également dans le temps permettant ainsi à l’artiste d’asseoir définitivement sa renommée.
C’est ainsi qu’elle revient au pays où elle est sollicitée à longueur de week-ends pour des prestations : concerts et cérémonies sociales. C’est seulement en 2009 qu’elle décide de produire elle-même son cinquième album, en utilisant les services de Alhassane Soumano, un arrangeur bien connu dans le milieu pour son exigence professionnelle et la qualité de son travail. Ainsi sortit « Waraba », une œuvre bien appréciée également dans la sous-région ouest africaine.

« Wassolon Fanta » laisse derrière elle un veuf, cinq orphelins, de petits enfants et de nombreux fans en pleurs. Dors en paix l’artiste

Y. D.
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