Créée par la résolution 2374 du 5 septembre 2017 pour mettre pressions aux signataires de l’accord d’Alger, la mission du comité de sanctions et le gouvernement malien ont fait le point sur l’accord de paix d’Alger.
Une rencontre a regroupé hier à huis-clos au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à Koulouba les membres du gouvernement et ceux du comité de sanction du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette visite entrait dans le cadre d’une séance de travail des deux parties pour évaluer l’accord. Dirigée par Olof Skoog, la délégation du Conseil de sécurité était composée de huit personnes. La mission était venue s’enquérir de l’avancée de l’accord de paix d’Algérie, pour faire le feed-back au Conseil de sécurité. Aucun officiel des Nations unies n’a voulu se prononcer sur ce qui a été dit au huis clos.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, la rencontre consistait à faire le point sur la mise en œuvre de l’accord de paix issu du Processus d’Alger, en faisant le diagnostic de la nouvelle feuille de route qui a été négociée par le Premier ministre.
Elle consiste à créer les conditions psychologiques les plus favorables afin que l’ensemble des acteurs puissent s’inscrire dans le processus. Tiéman Coulibaly précisera également que l’objectif de cette rencontre n’était pas de faire peur à X ou à Y encore moins à mettre sous pression les acteurs. Il s’agissait de les stimuler dans le sens d’une mise en œuvre rapide et sincère de l’accord. “Chacun doit respecter ses engagements pris lors de la signature de l’accord”, a-t-il dit. Pour lui, c’est le peuple malien qui est le plus impatient dans cette situation.
Aux dires du ministre Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le gouvernement a fait le point des éléments positifs de l’accord à cette mission. Ces points sont, selon Tiéman des avancées réelles. Il s’agit notamment du désarmement démobilisation, réinsertion (DDR), le recensement des combattants qui a commencé et les questions institutionnelles et politiques qui sont régies par un accord.
Globalement, le ministre a affirmé que le gouvernement Malien est satisfait de cette évolution.