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Mali: les limites des forces de maintien de la paix
Publié le vendredi 30 mars 2018  |  dw.com
Mali
© Autre presse par DR
Mali : un camp de la Minusma pris pour cible par des tirs d’obus à Gao
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Malgré une forte présence des forces de maintien de la paix ou de sécurisation du Mali, à savoir la Minusma et la force française Barkhane, les attaques terroristes sont fréquentes.

Les différentes crises du nord Mali ont créé une véritable prolifération des armes sur l’ensemble du territoire, ce qui permet aux populations de s’armer facilement. Outre la présence de groupes armés qui luttent contre le pouvoir central dans le nord, les conflits fonciers se règlent parfois aussi les armes à la main dans le pays dogon et dans la région de Mopti.

Pour l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara, les forces internationales dans cette zone sont mal réparties et l’armée malienne manque toujours d’équipement. "Il faut savoir que Barkhane est plutôt centrée sur le nord voire même l’extrême-nord avec un but très précis. C’est de lutter contre les groupes terroristes qui sont sur cette partie du territoire", explique-t-il.

Mali G5-Staaten planen neue Eingreiftruppe in der Sahelzone (picture alliance/B. Pedersen)
Des soldats français de la force Barkhane à Gao

"La Minusma a vocation à couvrir l’ensemble du territoire mais en réalité, elle n’est pas présente partout. Elle est dans certains camps assez regroupés, et dans le centre, elle n’est pas suffisamment présente , notamment sur la partie Badiangara qui a fait l’objet d’attaques même si les forces armées maliennes sont dans les alentours. Les forces maliennes rencontrent de grandes difficultés comme on le sait depuis 2012."

Le Mali doit assurer sa propre sécurité

Ni la stratégie de la force Barkane ou de la Minusma, ni celle du G5 Sahel qui est en train de s’installer, ne répondent aux défis sécuritaires qui constituent la préoccupation première des populations locales.

"La solution à mon avis n’est pas avant tout militaire. Elle passe d’abord par des solutions de refondations de l’Etat", déclareN’Diaye Issa, président du forum civique de Bamako. "Et qui parle de refondation de l’Etat parle aussi d’un dialogue national entre communautés maliennes de manière intelligente, autonome et souveraine. Cela veut dire aussi qu’il faut revoir la copie d’Alger, qui privilégie des solutions conçues de l’extérieur et qui sont imposées aux communautés locales et font la part belle aux groupes armés".

Symbolbild - Konflikt in Mali (Reuters/B. Tessier)
Les forces armées maliennes doivent être mieux équipées

"La deuxième solution", poursuit-il, "c’est la nécessité de reconstruire l’Etat et de l’aider à se donner les moyens militaires d’assurer sa propre sécurité sur son territoire national. Les forces internationales aussi bien Barkhane que la Minusma doivent de plus en plus s’effacer au profit donc d’une stratégie d’occupation du terrain par les forces armées maliennes."

La nouvelle feuille de route signée cette semaine entre le gouvernement, la Plateforme et l’ex-rébellion touarègue tente de remédier à l’insécurité en renouvelant les engagements pris à Alger il y a près de trois ans. Pas sûr que cela suffise à stabiliser le pays d’ici aux élections du mois de juillet.
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