Une délégation du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies a eu une séance de travail avec des membres du gouvernement malien le mardi 27 mars 2018 au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale. En effet, 6 membres du gouvernement, sous le leadership du ministre en charge des Affaires Etrangères, M. Tiéman Hubert Coulibaly, ont rencontré les membres de l'équipe onusienne.
L’objectif de cette rencontre était d’évaluer les avancées enregistrées et les retards accusés dans le cadre de l'application de l'accord pour la Paix et la Réconciliation. Ainsi, après le huis clos avec la délégation onusienne, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué que les membres du Comité des sanctions sont à Bamako pour une nouvelle feuille de route. Cela, en ce qui concerne le chronogramme d’actions prioritaires afin d’optimiser la démarche actuelle et créer les conditions psychologiques les plus favorables pour que l’ensemble des acteurs s’inscrivent dans le processus.
Le ministre a souligné avoir rappelé au président du Comité des sanctions que l’activation de ce régime de sanction est une initiative malienne et que son objectif n’est de faire peur ou mettre sous pression, tel ou tel acteur, mais plutôt de le stimuler dans le sens d’une mise en œuvre rapide et sincère de l’accord, dans le respect des différents engagements. Cela, dans l’objectif de respecter l’agenda qui est devant, notamment les élections présidentielles et autres, le développement, le relèvement économique de l’ensemble du pays mais particulièrement du nord puissent se faire en temps et en heure. Sur l’avancée du processus de paix, le gouvernement, se dit plutôt satisfait des avancées réelles sur le plan du DDR, le recensement des combattants.
«Nous sommes plutôt satisfaits de l’ambiance actuelle et la récente visite du Premier ministre dans les régions du nord et du centre est un élément positif. Et, nous somme tout aussi impatients que le peuple malien pour une accélération de la mise en œuvre du document», a-t-il fait savoir. Car, reconnait-il, «c’est en mettant en œuvre l’accord de manière effective et sincère qu’on aura des coudées franches pour des actions de développement et lutter contre le terrorisme».
Il importe de retenir que la mission onusienne était composée de M. Olof Skoog, chef de la délégation, de Mmes Assiata Abdouroihamane, Santra Lyngdorf, Lina Bunis, de M. Alexandre Diebolt, M. Marcel Roijen et Rodolfo Garcia. Et, ils n’ont pas voulu répondre aux sollicitations de la presse pour donner leur point de vue sur le processus de paix, réservant leur conclusion aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies.