Une attaque terroriste a visé ce mercredi l’hôtel “la falaise” de Bandiagara, dans la région de Mopti. Au moins deux personnes ont été tuées. Cette attaque intervient seulement 48 heures après la visite du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga dans cette région. Pour des observateurs, l’attaque était ” prévisible”.
De sources locales, tout a commencé aux environs de 20 heures, quand des coups de feu entendus près de l’hôtel “La Falaise” ont provoqué un début de panique dans la ville. L’hôtel avoisine une banque de la place, certains ont d’abord pensé à des braqueurs; mais très rapidement, au moins cinq assaillants armés ont commencé à se diriger vers l’hôtel. De nombreux coups de feu se sont succédé. Des éléments de la Garde nationale sur place ont pu repousser l’attaque. Toutefois, certains des assaillants ont réussi à se mêler à la foule pour s’échapper.
Un premier bilan provisoire fait état de deux assaillants neutralisés, deux employées de l’hôtel et un élément de la garde ont été grièvement blessée. Un deuxième élément de la garde nationale est décédé suite à ces blessures au CSRF de Bandiagara.
Cette attaque qui a été officiellement qualifiée de ” terroriste” intervient après une récente visite du Premier ministre dans la ville lors de son périple à l’intérieur du pays.
L’Hôtel, la falaise était autrefois populaire auprès des touristes qui visitaient les sites Dogons. Cependant, l’industrie touristique de la région s’est asséchée après que des groupes terroristes s’y soient installés.
Cette attaque avait créé la panique et la psychose au sein de la population, mais le calme est revenu ce jeudi matin dans la ville d’après les sources locales. Les autorités régionales sont attendues aujourd’hui dans la localité.
“Cette attaque survenue à Bandiagara était prévisible ” déclarent certains observateurs après la visite du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga dans la localité. Selon Boubacar Bocoum, politologue et spécialiste des questions de sécurité, c’est une stratégie des groupes djihadistes pour maintenir la pression psychologique en affirmant que malgré les initiatives du gouvernement, la menace djihadistes persiste.