Il n’y a pas qu’en Libye que sévissent des esclavagistes faisant de la traite d’êtres humains un commerce lucratif. Un cas a été avéré à Adrar, en Algérie. Démasqué, l’auteur des faits a été jugé et condamné à cinq ans de prison ferme et un million de dinars d’amende.
Dans un premier temps, les gendarmes qui ont mené l’enquête ont pu localiser et identifier les individus employant ces jeunes filles mineures à leur domicile. En suite de quoi ils ont interpelé l’auteur principal de l’opération, un ressortissant malien de 38 ans.
Ce dernier récupérait, via une intermédiaire, les rétributions accordées à ces jeunes filles pour leur labeur, un argent qu’il promettait de faire parvenir à leurs familles mais qu’il gardait, bien entendu, pour lui.
La représentante du ministère public a requis une peine de 15 ans d’emprisonnement assortie de deux millions de dinars d’amende contre le principal prévenu, et une peine de trois ans de prison et 300 000 dinars d’amendes pour les autres individus impliqués dans cette scabreuse histoire.
L’affaire remonte au mois d’avril 2017, lorsque des informations sont parvenues à la gendarmerie nationale d’Adrar, faisant état de l’acheminement de jeunes filles de 11 à 16 ans du Mali et leur introduction illégale dans le territoire national.
Les malheureuses étaient alors placées comme domestiques à Adrar moyennant une modique rétribution de 10 000 à 15 000 dinars, directement récupérée par le criminel qui se considérait comme leur propriétaires.