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Mali: Traoré prêt à discuter décentralisation avec le MNLA, pas d’autonomie
Publié le vendredi 17 mai 2013  |  AFP


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré reçu par son homologue français François Hollande
Vendredi 17 mai 2013, France, Élysée


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PARIS - Le président malien de transition, Dioncounda
Traoré, a affirmé jeudi qu’il était prêt à dialoguer avec les autonomistes touareg du MNLA qui occupent Kidal (nord-est), prônant la mise en oeuvre de la décentralisation tout en excluant une autonomie du Nord du Mali.

"Nous sommes obligés de parler au MNLA, de dialoguer avec eux, parce que ce sont des compatriotes, des Maliens et dès lors que nous parlons d’intégrité territoriale et d’unité nationale, par définition, nous sommes obligés de parler avec tous les Maliens, de dialoguer avec tous les Maliens", a-t-il assuré sur l’antenne d’Euronews.
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Ceux qui sont à Kidal, qui s’intitulent aujourd’hui MNLA - nous sommes
conscients que sous le signe MNLA aujourd’hui, il y a bien plus que le MNLA originel, il y a des transfuges d’Ansar Dine - mais pour peu qu’ils renoncent à leurs velléités indépendantistes, qu’ils s’engagent à respecter la laïcité de l’Etat, qu’ils s’engagent également dans le processus électoral, nous sommes prêts à parler avec eux sur toutes les autres questions qui peuvent les intéresser", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la possibilité d’une autonomie d’une partie du Nord du Mali, il s’est montré hostile à cette idée: "Nous n’allons pas jusque-là, nous pensons que dans notre processus de décentralisation existent tous les éléments pour régler la question du Nord. Si la décentralisation est mise en oeuvre correctement, tout le monde y trouvera son compte", a promis Dioncounda Traoré.

Alors qu’une conférence de pays donateurs a mobilisé mercredi à Bruxelles environ 3,25 milliards d’euros pour aider le Mali à relancer son économie et ses institutions, Dioncounda Traoré a de nouveau promis de "veiller à ce que chaque euro aille là où il doit aller".

Le premier tour de l’élection présidentielle au Mali, réclamé par la
communauté internationale, est prévu à partir du 28 juillet, alors que la zone de Kidal est occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et que des groupes jihadistes commettent ponctuellement des attentats.

"Le Mali est confronté à une somme de problèmes extrêmement profonds et qu’une transition ne peut pas régler. Plus tôt la transition prendra fin, plus tôt les vrais problèmes seront pris en charge. Ce n’est qu’un gouvernement issu d’élections, disposant de plus de légitimité et de temps, qui peut s’occuper du développement du pays", a jugé M. Traoré, qui ne sera pas candidat à l’élection.

L’Etat malien est actuellement dirigé par des autorités de transition
nommées à la suite d’un putsch militaire en mars 2012 ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du pays aux mains des jihadistes.

Le président François Hollande a pris jeudi l’engagement que les Maliens pourraient voter "partout", lors de l’élection présidentielle.

L’armée française est intervenue à partir du 11 janvier contre les groupes islamistes armés, qui occupaient le Nord du pays. Le MNLA, rébellion touareg laïque qui a renoncé à sa revendication d’indépendance du Nord malien, avait combattu aux côtés des groupes islamistes contre l’armée malienne en 2012, avant d’être évincé dans la région par ses ex-alliés.

thm/sba/ei



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