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Amnesty appelle les autorités maliennes à enquêter sur des exécutions extrajudiciaires
Publié le mardi 3 avril 2018  |  AFP
Amnesty
© aBamako.com par AS
Amnesty international rapport mondial condamnations à mort et exécutions 2015 a l`Assemblée Nationale 06/04/2016
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Bamako, 3 avr 2018 (AFP) - Amnesty International a appelé mardi les
autorités maliennes à faire la lumière sur des exécutions extrajudiciaires
dans le centre du Mali, où six corps ont été retrouvés dans une fosse commune
la semaine dernière.

Il y a une semaine, des associations peules et de défense des droits de
l'Homme, dont Human Rights Watch, ont réclamé l'ouverture d'une enquête après
la découverte à Dogo (centre) des dépouilles de six personnes, arrêtées
quelques jours plus tôt selon elles par l'armée.

Dans un communiqué mardi, Amnesty a indiqué avoir recueilli des témoignages
selon lesquels ces six corps "découverts dans une fosse commune le 25 mars
étaient ceux de personnes arrêtées trois jours auparavant par l'armée dans le
village de Dogo et emmenées vers une destination inconnue".

"Cette découverte macabre intervient après des semaines d'une violence
croissante qui a placé les civils du centre du Mali entre deux feux, exposés
aux disparitions forcées et aux exécutions illégales de l'armée d'un côté, et
de l'autre aux bombes au bord de la route et aux enlèvements par les groupes
armés", souligne l'ONG.

En conséquence, Amnesty "exhorte les autorités maliennes à enquêter" sur
les agissements imputés à leurs forces et à "traduire en justice tous les
responsables de crimes présumés, devant des tribunaux civils ordinaires".

La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a exprimé le 29 mars dans un
communiqué sa "vive préoccupation" face à l'accroissement des "violations et
abus graves des droits de l'Homme à l'encontre de civils, dont des cas
d'exécutions sommaires" dans le centre du pays, où les groupes jihadistes sont
particulièrement actifs.

La Minusma y a recensé depuis le début de l'année "au moins 85 incidents
majeurs violents et confrontations armées ayant occasionné au moins 180
victimes civiles, dont 15 femmes et 17 enfants".

Elle se dit "également préoccupée par l'ampleur des violences
intercommunautaires dans les régions du Centre, lesquelles ont fait au moins
une cinquantaine de morts".

"Certains cas sont imputables aux groupes d'autodéfense communautaires",
souligne la Minusma, qui salue la visite fin mars du Premier ministre
Soumeylou Boubeye Maïga et les engagements du gouvernement à "faire toute la
lumière sur les violations et abus graves des droits de l'Homme et à traduire
en justice leurs auteurs".
"Nous allons désarmer de gré ou de force les milices. L'Etat ne sous-traite
pas sa sécurité", avait assuré M. Maïga le 25 mars à Koro (centre).
La communauté peule accuse régulièrement les autorités de tolérer, voire
d'encourager les exactions de groupes de chasseurs traditionnels à son
encontre, au nom de la lutte contre les jihadistes, ce que démentent
catégoriquement les représentants de l'Etat.
sd-sst/lab
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