Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Conférence des donateurs sur le Mali :Dionconda rentre, le boubou gonflé de promesses
Publié le vendredi 17 mai 2013  |  L'observateur


© Autre presse par Présidence CI
Bruxelles: Ouverture de la conférence des Donateurs pour le développement du Mali
Mercredi 15 mai 2013. Siège de l’UE à Bruxelles. Une centaine de pays et d’institutions internationales se sont réunis à l’initiative de la France et de l’Union européenne, avec l’objectif de mobiliser près de deux milliards d’euros pour aider le Mali à sortir de la crise


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

De sacrés veinards, les Maliens. Après avoir connu les affres d’une guerre que leur imposèrent des narco-djihadistes de tous bords, ils ont désormais de bonnes raisons de souffler ; la communauté internationale réunie à Bruxelles, en matière de générosité, n’aura pas fait dans la dentelle. C’était presque à qui se montrerait le plus prodigue : la Banque mondiale, l’Union européenne, la patrie de nos ancêtres, les Gaulois rivalisèrent de largesse, et une bonne dizaine de pays se résolurent à accroître leur soutien sous forme de dons ou de prêts. A telle enseigne que les 2 milliards d’euros souhaités ont été largement dépassés : au final, le Mali s’en tire avec plus de 3 milliards d’euros… pas encore en espèces sonnantes et trébuchantes, mais en … promesses.



Ce qui appelle une observation : à quand le versement des sommes promises ? On a souvenance de sommets de crise de cette espèce qui réunirent des donateurs pressés par l’urgence d’une situation et qui, émus, promirent, avec force trémolos dans la voix de délier les cordons de la bourse ; mais on vit avec consternation aussi que lesdites promesses restèrent lettre morte. Pour le cas malien, que tant de monde se presse pour offrir autant d’argent démontre à souhait que les djihadistes avaient réussi la prouesse de faire l’unanimité contre eux ; reste cependant que ces sommes promises, il faudra les verser ; et le plus tôt sera sans doute le mieux.

Et pour cette raison : l’argent n’est pas seulement le nerf de la guerre, il l’est tout autant pour la paix ; et ce pays, à l’heure actuelle a besoin de se reconstruire sur plusieurs plans. Mais il se trouve que le Mali est dans la position de celui qui devra faire preuve de bonne conduite pour mériter les sommes promises. Car l’aide «sera sous contrôle». Il se dit par exemple que la France promet de mettre en place un dispositif «avec un site internet» aux fins de garantir l’efficacité de son aide ; en langage facile, elle ne tolérera ni détournement ni mauvaise utilisation des sous de ses contribuables.

Sans compter que tous les donateurs ou presque font de la tenue du calendrier électoral presque une fixation : la présidentielle de juillet, il ne sera pas question de badiner avec. Et voilà le Mali qui devra mériter l’aide de ses généreux donateurs. Normal, en somme ; la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit ; et en l’occurrence, si la promesse pousse à la vertu, pourquoi pas ?

Tant mieux pour ce Mali qui ressuscite après avoir frôlé la catastrophe ; les djihadistes boutés hors du territoire, la reconstruction de la paix étant à portée de main, on est en mesure de dire que le pire est passé ; reste un petit hic cependant qui a sa petite importance : le bastion de Kidal, tenu jusqu’à l’heure actuelle par les indépendantistes du MNLA. Mais là aussi, si l’ancienne métropole fronce les sourcils, l’équation risque bien vite de trouver solution. Et alors, le Mali nouveau renaîtra de ses cendres ; comme l’oiseau mythique.



Jean Claude Kongo

 Commentaires