Maire de la commune de Ouenkoro, président du Mouvement pour l’Union des Maliens (MUM), guide spirituel, l’homme aux casquettes multiples, Cheick Harouna Sangaré, est en passe, selon une source proche, de se lancer dans la course pour l’élection présidentielle du 29 juillet.
Il est longtemps pressenti parmi les aspirants à la magistrature suprême. Les choses se précisent pour que Cheick Harouna Sankaré, c’est de lui qu’il s’agit, soit parmi les prétendants au palais de Koulouba. Plusieurs fois sollicité par les amis, les bénéficiaires de ses largesses et en plus beaucoup d’associations de la société civile et de groupements religieux, le leader du MUM serait donc en phase de céder à la tentation.
Selon la source, tout est fin prêt, la seule chose qui manquait était l’avis des membres du MUM, qu’il dirige. Le bureau national du MUM a donc tenu une réunion restreinte le dimanche dernier, à l’issue de laquelle les membres ont tranché unanimement en faveur de sa candidature et vraisemblablement des démarches sont avancées pour clarifier la situation dès la fin de cette semaine, à travers une déclaration officielle.
Le jeune mouvement, créé en 2017 et présent dans plus de quarante cercles et dans une dizaine de pays à l’extérieur, sera l’entité porteuse de ce projet présidentiel. Bien que ce mouvement soit qualifié d’apolitique, notre source qu’il «jouera pleinement son rôle en tant qu’association de la société civile ».
Les atouts du candidat
Harouna SanKaré s’est fait remarquer depuis quelques années déjà à travers ses multiples actes de générosité parmi lesquels les dons de vivres, aides des associations de handicaps, aides aux orphelinats et des constructions gracieuses de châteaux d’eau dans les quartiers reculés. On se souvient encore de cette phrase qu’il avait prononcée lors du récent mois de la solidarité : « que Dieu ne me donne aucun bonheur que je ne partagerai avec les autres ». C’est à travers cet altruisme et sa virginité politique que beaucoup le sollicitent et croient qu’il peut faire tâche d’huile. En plus de cela, on se réfère à l’affinité qui existe entre lui et Ousmane Chérif Madane Haïdara, le guide du puissant groupement réligieux, Ançare dine, qui est cité parmi les faiseurs de roi du Mali. Vu ces rapports et qualités, on peut dire que Harouna pourra aussi peser dans la balance. Même si l’ex-protégé de l’ancien président nigérien Seyni Kountché, n’a pas un grand parcours politique et ni empoché de grands parchemins de prestigieuses universités comme ses futurs adversaires, Harouna s’est classé parmi les adeptes du pragmatisme.