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Journée de la courtoisie sur la route : Le premier ministre lance les travaux de réhabilitation de la route de Kabala
Publié le mardi 3 avril 2018  |  L’Essor
Septième
© aBamako.com par Androuicha
Septième édition de la Journée Nationale de la Courtoisie sur la route
Kabala, le 30 mars 2018. La cérémonie commémorative de la septième édition de la Journée Nationale de la Courtoisie sur la route a été marquée par le lancement officiel du programme annuel d`entretien routier. Le PM Soumeylou Boubèye Maiga a procédé au lancement de ces travaux ayant fait d`une pierre deux coups.
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Si tous les usagers partageaient la route plutôt que de prendre la route, il est certain que de nombreux accidents n’auraient pas lieu, et que circuler ne serait pas autant une source de stress, de peur, voire même de drame à travers le pays. Malheureusement, la circulation routière dans notre pays rythme avec des incivilités sans pareille. Qui n’a jamais perdu son sang-froid face à ces fous du volant où ces motocyclistes insouciants qui doublent par la droite et qui grillent la priorité. Ainsi à la faveur de la 7ème édition de la Journée nationale de la courtoisie sur la route, acteurs, usagers de la route, autorités politiques et administratives se sont donnés rendez-vous à Kabala (commune rurale de Kalabancoro) pour magnifier cette journée et se pencher sur la question des incivilités sur la route. La cérémonie était présidée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement.

Il faut dire que le choix de Kabala pour célébrer la courtoisie sur la route n’est pas fortuit. Car, il s’agit là, sans doute aujourd’hui, de l’une des routes les plus dangereuses et les plus mortelles dans notre pays. Ici, la cohabitation entre les camions (bennes transportant le gravier), les minibus «Sotrama» et les motocyclistes est si désastreuse qu’il est devenu impérieux de mettre en place un nouveau système de circulation plus adapté à la réalité. Ces derniers mois, avec l’ouverture de l’Université de Kabala, la voie endeuille quasi quotidiennement le monde universitaire. Si ce désastre est imputable aux mauvais comportements humains, il faut tout de même reconnaître que le niveau de dégradation de cette route est très avancé. D’où la responsabilité du gouvernement d’entreprendre des travaux de réhabilitation. Ainsi le Premier ministre, en lançant vendredi les travaux d’entretien de cette voie, apporte ainsi la réponse appropriée du gouvernement à cette problématique fondamentale.

Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune rurale de Kalabancoro, Tiécoura Diarra, a rappelé le caractère vital de ce projet pour sa commune. Selon lui, la rénovation de cette route est plus que fondamentale, elle est devenue vitale pour la population riveraine. «Ici, la route fait quotidiennement des victimes, il est question du comportement d’incivilité des usagers aussi manifeste que latent mais surtout de la capacité des autorités communales à satisfaire le flux des usagers.

C’est la raison pour laquelle nous avons des dispositions particulières, notamment la fixation d’horaires spécifiques pour la circulation des camions bennes», a déclaré l’édile, tout en remerciant les autorités pour cette initiative qui permettra de réduire les accidents sur cette voie. La célébration de la journée nationale de la courtoisie a été couplée au lancement du programme des travaux d’entretien routier au titre de l’année 2018. Une occasion toute trouvée pour le département en charge des Transports d’engager un vaste programme de sensibilisation des usagers et particulièrement des élèves et étudiants sur la courtoisie et les bons comportements sur la route.

Ainsi les sketchs présentés par le groupe Yélébougou ont-ils permis aux autorités de découvrir de nouveaux phénomènes développés par les jeunes usagers de la route. Ces phénomènes que d’aucuns appellent «mort pressée» sont devenus de véritable dangers publics. Un de ces phénomènes inventés par les jeunes et appelé «Chi fi lè» (qui veut dire en français «Mesurer ses chances de survie») consiste à cibler une voie très fréquentée et à se défier mutuellement en la traversant à moto de la manière la plus dangereuse possible. Le gagnant de ce «jeu» est celui qui aura pris tous les risques en passant le carrefour en trombe, sans freiner, et en n’ayant aucun égard pour les autres usagers.

ENTRETIEN ET ÉQUIPEMENT DES INFRASTRUCTURES EXISTANTES.

Dans son intervention, le ministre des Transports et du Désenclavement a expliqué le choix de ce tronçon pour le lancement de la journée de la courtoisie par la volonté du gouvernement de répondre à un besoin de sécurisation de la circulation sur l’axe Kalabancoro-Kabala. Un besoin qui avait été exprimé par la population de Kabala, en général, et en particulier par les étudiants qui sont les principales victimes des accidents sur cet axe. «Comme un rêve prémonitoire, ce lancement coïncide avec les activités commémoratives de la journée nationale de la courtoisie sur la route. D’où le couplement des deux activités qui visent le même but. C’est dans ce cadre que nous allons remettre un millier de casques au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et 5000 exemplaires du code de la route simplifié à celui de l’Education nationale», a indiqué Moulaye Ahmed Boubacar.

Le ministre a, en outre, annoncé le lancement par l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) de plusieurs actions visant à améliorer la sécurité routière sur le tronçon. Parmi ces actions figurent, d’une part, la formation de plus de 100 conducteurs de bennes de la ligne de Kalabancoro aux principaux thèmes relatifs à la limitation de vitesse et aux règles élémentaires de prudence et de courtoisie à l’égard des autres usagers, et d’autre part, l’organisation d’une vingtaine de caravanes de sensibilisation des usagers de la route. «En rapport avec la Mairie de Kalabancoro, d’autres activités ont également été menées. Il s’agit de la libération du domaine public routier par le maire de Kalabancoro. Cette action a été précédée d’une large sensibilisation des riverains de la route. Il y a eu aussi l’adoption d’un arrêté communal règlementant les horaires de circulation des bennes sur la voie. Cet arrêté interdit la circulation des bennes de 6 h à 9 h et de 15 h à 17 h 30», a détaillé Moulaye Ahmed Boubacar.

Pour renforcer davantage la sécurité routière sur l’axe de Kalabancoro-Kabala, le ministre révélera que son département a entrepris des travaux d’entretien routier 2018 par le démarrage des travaux d’aménagement et d’élargissement de la voie d’accès à l’Université de Kabala. «N’a-t-on pas l’habitude de dire que la locomotive du développement passe par le développement des routes. Le Mali, avec son statut de pays de l’hinterland, doit plus que jamais concentrer ses efforts et énergies sur des projets structurants allant dans le sens du développement des infrastructures. De façon générale, le programme d’entretien 2018 porte sur l’entretien de 10 270,11 km dont : 5 053,22 Km de routes bitumées et 5 216,90 Km de routes en terre (y compris les pistes).

Le coût total desdits travaux s’élève à 25 303 605 813 FCFA», a-t-il expliqué.
Pour ce qui concerne l’axe Kalabancoro-Kabala, Moulaye Ahmed Boubacar soulignera qu’il s’agit assurément, à travers ce lancement des travaux d’entretien routier, de traduire en action concrète la vision du président de la République de réaliser des projets et programmes structurants pour le développement harmonieux de notre pays. Le coût de rénovation de cette voie s’élève à 1 184 430 310 de FCFA, entièrement financé sur le Fonds d’entretien routier de l’Autorité routière. Le délai imparti pour les travaux est de 4 mois.

Le Premier ministre, après avoir procédé au lancement desdits travaux, a rappelé le caractère prioritaire de ces réalisations aussi bien pour le gouvernement soucieux d’apporter des réponses appropriées aux difficultés des populations que pour les populations elles-mêmes qui aspirent à un mieux être et un mieux vivre dans la cité. «La réhabilitation de ce tronçon est une demande forte des élèves et étudiants», a déclaré Soumeylou Boubèye Maïga.

Parlant de la courtoisie sur la route, le chef du gouvernement estime que la courtoisie sur la route, c’est aussi faire preuve d’empathie, ce qui veut dire être capable de se mettre à la place des autres. C’est par exemple, laisser passer quelqu’un qui n’a pas la priorité, mais qui dépend du bon vouloir d’autres conducteurs pour s’insérer dans un trafic dense. La courtoisie, c’est également faire en sorte de n’être une gêne pour personne et de faciliter la mobilité générale, a-t-il analysé.

Doussou DJIRÉ
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