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L’armée malienne soupçonnée de nouvelles exactions, selon Amnesty
Publié le mardi 3 avril 2018  |  ouest-france.fr
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Des villageois du centre du Mali ont déclaré que six hommes dont les corps ont été retrouvés il y a dix jours dans une fosse commune avaient été arrêtés trois jours plus tôt par l'armée malienne, lit-on dans un rapport d'Amnesty International publié mardi.

La découverte de la fosse commune dans la région de Mopti le 25 mars est le dernier évènement en date d'une série de meurtres et enlèvements de sympathisants présumés de groupes djihadistes, dont les organisations des droits de l'homme tiennent les forces de sécurité maliennes pour responsables à l'approche de l'élection présidentielle du mois de juillet.

L'armée et les autorités de Bamako n'ont pas répondu aux multiples sollicitations de Reuters.

Le gouvernement malien a reconnu que ses forces armées s'étaient rendues coupables d'exactions par le passé mais a rejeté les récentes accusations des défenseurs des droits humains.

"Les civils vivent dans la peur au Mali", dit Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest. "Nous appelons les autorités maliennes à enquêter sur les signalements de disparitions forcées et d'exécutions extrajudiciaires de civils dans la région centrale."

Le centre du Mali a été le théâtre ces derniers mois d'une recrudescence des activités des groupes djihadistes, près de cinq ans après l'intervention militaire française pour arrêter leur progression vers Bamako et les chasser des villes du nord du pays.

Dans son rapport publié mardi, Amnesty International dit avoir comptabilisé 65 victimes d'engins explosifs utilisés par les groupes armés depuis le début de l'année, ce qui pose la question de la capacité du gouvernement à organiser l'élection présidentielle à la date prévue, le 29 juillet.

Les experts indépendants des Nations unies sur la situation des droits de l'homme au Mali ont pour leur part répertorié 43 "disparitions forcées" lors d'opérations des forces de sécurité pendant les seuls mois de mai et juin l'année dernière.

Un parti d'opposition, le Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance), a accusé la semaine dernière l'armée malienne d'avoir exécuté sept civils qui participaient à une cérémonie religieuse musulmane dans un village de la région de Ségou.

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