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« Fosse commune » à Dogo : Amnesty accuse, l’armée malienne récuse
Publié le mercredi 4 avril 2018  |  Studio Tamani
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Après Human Right Watch, Amnesty international se saisit de l'affaire de « la fosse commune » découverte à Dogo la semaine dernière, dans la région de Mopti. L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle les autorités maliennes à « ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur ses exécutions extrajudiciaires ». L'armée malienne dément de manière catégorique ces accusations et affirme que « les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, respectueuse des droits de l’Homme ».

Amnesty international a indiqué ce mardi dans un communiqué avoir à son tour recueilli des témoignages sur la même affaire. Selon ces témoignages, les six corps « découverts dans une fosse commune le 25 mars dernier étaient ceux de personnes arrêtées trois jours auparavant par l'armée dans le village de Dogo ». Elles ont été emmenées vers une destination inconnue, ajoute le communiqué.
L'ONG de défense des droits l’Homme souligne également que « cette découverte macabre intervient après des semaines d'une violence croissante qui a placé les civils du Centre du Mali entre deux feux, exposés aux disparitions forcées et aux exécutions illégales de l'armée d'un côté, et de l'autre aux bombes au bord de la route et aux enlèvements par les groupes armés ».
En conséquence, l'organisation exhorte les autorités maliennes à enquêter sur « les agissements imputés à leurs forces et à traduire en justice tous les responsables de crimes présumés ».
Il y a une semaine, l'association de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, a réclamé l'ouverture d'une enquête. Elle fait état de la découverte des dépouilles de six personnes. Selon l’organisation, elles ont été arrêtées quelques jours plutôt, selon des élus locaux et certains témoignages recueillis par l'armée.
Ces soupçons d’ « exécutions sommaires des civils par l'armée régulière » interviennent au moment où les forces armées maliennes sont régulièrement visées par des attaques terroristes dans le Centre et le Sud du pays.
Le poste de surveillance de la gendarmerie de Zambougou à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ségou a été attaqué ce lundi soir 2 avril vers 21h par des bandits armés non identifiés. Selon de sources locales, le chef de poste, l’adjudant Amara Sogoba a été tué par les assaillants et le poste incendié. La même source indique que 2 motos ont été brûlées et une voiture endommagée. Un autre militaire a été abattu au même moment à Tombouctou par des hommes armés.
Interrogée sur la question, l'armée malienne nie de manière catégorique ces accusations et affirme que « les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, respectueuse des droits de l’Homme ». Selon les responsables de la Direction de l'information et des relations publiques des armée, DIRPA, les militaires maliens n'ont jamais manqué de professionnalisme dans leurs missions depuis l’éclatement de la crise en 2012. Selon la Dirpa, l'armée est prête à coopérer en cas d'enquêtes sur ces soupçons.

Colonel Diaran Koné, Directeur de l'information et des relations publiques des armées.

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