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Le Président de la République, Chef de l’Etat SEM Ibrahim Boubacar Keita a ouvert le 2ieme Dialogue structuré du Fonds Vert pour le Climat et la Région Afrique.
Publié le mercredi 4 avril 2018  |  Présidence
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Nous vous proposons l'intégralité de son discours d'ouverture.

DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

« Dialogue structuré du Fonds Vert pour le Climat avec la Région Afrique »

Bamako, 03 avril 2018


Madame, Messieurs les Présidents des Institutions de la République du Mali ;

Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement de la République du Mali ;

Mesdames et Messieurs les ministres de pays amis présents ;

Mesdames, Messieurs les Représentants du Corps diplomatique, Consulaire et des Organisation internationales, accréditées au Mali ;

Monsieur le Directeur Exécutif du Fonds Vert pour le Climat ;

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’Administration du Fonds Vert pour le Climat ;

Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile et du secteur privé ;

Mesdames, Messieurs, en vos rangs et qualités.

C’est un grand honneur et un privilège pour mon pays et moi-même d’accueillir, cette importante rencontre organisée dans le cadre du Deuxième Dialogue structuré du Fonds Vert pour le Climat avec la Région Afrique.

Je voudrais tout d’abord, à l’entame de mes propos, exprimer au nom du peuple du Mali et en mon nom propre, notre reconnaissance et notre profonde gratitude pour le choix porté sur le Mali, pour abriter cet évènement si important pour le continent.

Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

Nous sommes ici rassemblés en terre africaine et d’hospitalité du Mali, à un moment significatif pour notre continent ; car assurément, nous sommes tous déterminés à vaincre le dérèglement climatique qui accentue non seulement l’inégalité et la disparité entre les différentes zones géographiques du globe, mais aussi les situations précaires des populations les plus démunies.

Vous convenez avec moi, que nous vivons dans un contexte international en pleine mutation, marqué par de multiples menaces et défis face auxquels nous sommes résolus à assumer nos responsabilités de manière ambitieuse et pionnière.
Le continent africain est très vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques comme l’a si bien dit Madame le Ministre dans son intervention. C’est pourquoi, l’intégration du climat dans la planification du développement est désormais un impératif national, pour la survie de nos écosystèmes et populations.
Le Mali, enclavé dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, au cœur du Désert du Sahara, est l’un des plus menacés par les effets néfastes des changements climatiques.
Nos populations subissent durement, au quotidien, les affres du changement climatique : sècheresses récurrentes, baisse de la fertilité des sols, pertes de la diversité biologique, élargissement du front de la désertification, ou encore, multiplication des seuils sableux dans le cours des grands fleuves dont le Niger dans sa Boucle et son Delta.

Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le Climat, tous les pays africains ont déposé leur Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN). La plupart de ces pays dont le Mali l’ont également ratifié.
Avec l’entrée en vigueur de cet Accord, la mise œuvre des
Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) devenues plus tard des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) devient une nécessité.

L’Accord traite:
- l’atténuation (efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre, permettant de contenir le réchauffement global à moins 2°C voire 1.5°C) ;
- l’adaptation des sociétés au dérèglement climatique déjà existant ;
- les moyens de mise en œuvre (financement, technologie, renforcement des capacités).

Dans cette perspective, nous saluons les efforts et initiatives en cours sur le continent. Ainsi, ceci marque un tournant décisif dans les efforts mondiaux pour relever au plus vite le défi du changement climatique.
Mesdames et Messieurs,
La mise en œuvre de l’Accord de Paris passe par l’élaboration et la mise en œuvre de projets et programmes d’investissement résilients au climat.
A l’instar des autres régions en développement, la matérialisation de ces actions prioritaires et urgentes pour nous, pays africains, nécessite des ressources financières adéquates et prévisibles.
A cet égard, la publication de la feuille de route pour mobiliser les 100 milliards de dollars par an, d’ici 2020, doit être appréciée à sa juste valeur, et sa crédibilité sera jugée à l’aune de sa mise en œuvre.
Le Fonds Vert pour le Climat, qui est l’un des mécanismes financiers de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, constitue un début de mise en œuvre de la feuille de route. D’où la nécessité d’instaurer un dialogue permanent, afin d’accompagner le processus et asseoir la confiance de toutes les parties.

Mesdames et Messieurs,
La rencontre de Bamako, qui s’inscrit dans cette optique, vise, en effet, l’implication de l’ensemble des décideurs, pour explorer les voies et moyens de hisser les flux financiers à un niveau qui soit en adéquation avec l’ampleur du défi climatique sur le continent. Aussi, elle permettra de renforcer la collaboration entre les pays africains et leurs partenaires.

Je suis d’avance rassuré que de vos échanges et discussions, sortiront des propositions concrètes en vue de l’accroissement du portefeuille de financement des projets/programmes de l’Afrique auprès du Fonds Vert pour le Climat.
Ici à Bamako, en terre africaine et d’hospitalité, l’histoire retiendra que le chemin vers un monde résilient au dérèglement climatique et sobre en carbone, préalable au développement durable et équitable, pour tous, est encore possible.

En vous souhaitant plein succès dans vos travaux et un agréable séjour à Bamako, je déclare ouvert le deuxième Dialogue structuré du Fonds Vert pour le Climat avec la Région l’Afrique.

Que le Tout Puissant nous assiste et préserve notre Planète.

Je vous remercie.
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