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L’Indépendant N° 3258 du 17/5/2013

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Au cours d’affrontements meurtriers entre Ménaka et Kidal : 40 éléments du MNLA tués et 6 arabes blessés
Publié le vendredi 17 mai 2013  |  L’Indépendant


© AFP par DR
Crise au nord du mali : un véhicule explose près d’un camp français à Kidal
Jeudi 21 février 2013. A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako. Un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens


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La tension qui règne au nord du Mali notamment entre les touaregs et les arabes, ne semble pas baisser d’intensité. Ainsi, depuis le lundi dernier, de violents combats ont éclaté sur la route reliant Ménaka à Kidal, opposant des arabes à des éléments du mouvement national de libération de l’Azawad.

Ces affrontements meurtriers ont fait plusieurs victimes parmi lesquelles le chef des combattants du MNLA dans la zone de Ménaka. La source qui a révélé cette information, indique également que ce sont les éléments du MNLA qui ont d’abord attaqué des membres d’une milice arabe de la tribu des Aflan appartenant au groupe ethnique des arabes Telmessi, à l’ouest de la ville de Ménaka près des frontières nigériennes. La même source nous renseigne que c’est un règlement de compte qui aurait conduit les éléments du MNLA à lancer une expédition punitive contre des combattants arabes. Lesquels ont riposté en repoussant les attaques du mouvement touareg et en leur infligeant de lourdes pertes. Par ailleurs, un des responsables du mouvement, qui s’est confié à un journal mauritanien en ligne, a confirmé la mort du chef du MNLA dans la zone de Ménaka mais précise que les combattants arabes sont issus du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest qui contrôlait la région de Gao avant d’être délogé à la faveur de l’intervention militaire française de janvier dernier. Notons que depuis la libération des grandes villes du nord du Mali, des heurts souvent meurtriers opposant les touaregs aux arabes ont redoublé poussant certains à redouter des tensions ethniques.

En prélude au déploiement de la MINUSMA
400 soldats mauritaniens arrivent au Mali
Un détachement de 400 soldats mauritaniens a traversé la frontière et rejoint directement les positions françaises au Nord du Mali. Ces militaires devraient être rejoints par 1400 autres formant ainsi le contingent mauritanien de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). A noter qu’en prélude à ce déploiement, depuis quelque temps, d’intenses bruits de bottes ont été entendus dans la ville mauritanienne de Néma située à quelques kilomètres des frontières maliennes. Signalons que ce déploiement des forces mauritaniennes en terre malienne avait été promis par le Président Mohamed Ould AbdelAziz au Chef de l’Etat nigérien ainsi qu’au Président de la République par Intérim du Mali, le Pr Diouncounda Traoré. Précisons que la Mauritanie, après avoir refusé de participer à l’offensive contre les islamistes au nord du Mali, tente de montrer que c’est un pays sur lequel il faut compter pour le règlement définitif de cette crise sécuritaire. C’est ainsi que ce pays n’a pas hésité à accueillir plus de cent mille réfugiés maliens fuyant la guerre et abriter plusieurs réunions pour coordonner les actions de stabilisation dans le sahel. Rappelons que le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté, jeudi 25 avril 2013, à l’unanimité, une résolution, déposée par la France, qui permet le déploiement de 12 600 casques bleus au Mali dès le 1er juillet pour stabiliser le nord du pays. Seulement, certains craignent une querelle de leadership dans la mesure où les soldats tchadiens dont plusieurs ont perdu la vie dans le massif des Ifoghas et les Ouest-africains ne se disputent le contrôle de cette force onusienne. Reste à savoir si cette querelle ne minera pas les efforts et les sacrifices déjà consentis pour que le Mali s’engage sur le chemin de la normalisation.

Maciré DIOP

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