Le constat est drastique. Le président IBK a lamentablement échoué dans tous les secteurs où il avait orienté sa campagne en 2013. Il avait promis d’octroyer des terres cultivables aux pauvres agricultures. Cette promesse n’a pas été malheureusement tenue. Pis, ces pays impuissants sont dépossédés de leur terre par la manière la plus cruelle qui puisse être.
Le candidat IBK, le Kankélétigui’’ (l’homme de parole), a promis l’eldorado aux paysans qui ont d’ailleurs beaucoup contribué à son ascension à la Magistrature suprême. En plus de leur promettre des terres cultivables, le Mandé Mansa a promis d’engager une lutte implacable contre les spéculateurs fonciers. Quatre ans passés à la tête du pouvoir, cette promesse a-t-elle été tenue ? Que non ! non et non, répond Soumaïla Traoré, grand cultivateur de renom à Lofigué (Région de Sikasso).
Le mépris pour la couche paysanne
En effet, les gouvernements successifs au cours du 1er quinquennat du Président Ibrahim Boubacar KEITA, ont opté pour la continuité dans un pays pourtant en crise, faisant fi des reformes et changements indispensables dans la lutte contre la spéculation foncière.
L’ex-ministre du Domaine et des affaires foncières, Mohamed Ali Bathily, a affirmé lors de l’Espace d’Interpellation Démocratique (Eid) que durant 3 ans il dépose des plaintes contre les spéculateurs fonciers qu’aucune de ces plaintes n’ont été jugées par nos tribunaux. Jusqu’à présent cette élocution n’a été démentie par le ministre de la justice ni par ses subordonnés à plus forte raison les juges. Ces plaintes sont déposées dans les tiroirs des tribunaux. Tout cela sous le regard du président IBK. Depuis son arrivée au pouvoir en 2013 jusqu’à nos jours aucun spéculateur n’est passé au tribunal à plus forte raison le dossier du vérificateur général. Les pauvres sont dépossédés de leur terre par les grands spéculateurs avec la complicité de nos autorités et de nos tribunaux. Notre justice est instrumentalisée par les autorités en charge. Le droit n’est plus le privilège des pauvres au Mali sous IBK. Son pouvoir dont le gouvernement est l’incarnation de la politique, a prouvé ses limites ; son incapacité à faire respecter le Mali, à mettre en avant le Mali et les Maliens d’abord, et son mépris pour la couche paysanne dont la plupart sont pauvres et analphabètes
Le gouvernement en manque d’idées, s’abrite perpétuellement derrière l’alibi d’avoir hérité d’un Etat quasi inexistant après la crise de 2012, comme ne cesse de rappeler les ministres et cadres du parti présidentiel. C’est à se poser la question si ce pouvoir souhaite que ce pays s’en sorte. Jamais un Etat n’a bénéficié d’autant de solidarité internationale que notre pays, lors de la crise en question. Le régime IBK n’a jamais su traduire cette solidarité internationale en action cohérente, pour une sortie rapide de cette crise et la reconstruction du pays.