Notre pays, le Mali, se prépare à organiser le scrutin présidentiel le 29 juillet prochain. Les préparatifs de cette échéance incombent au gouvernement actuel mis en place à cette fin. Le Chef du Gouvernement, SoumeylouBoubèyeMaïga, a rappelé à maintes reprises que cette élection se tiendra à bonne date afin de conforter la légitimité du pouvoir de ceux qui seront élus à la tête des Institutions de la République. Pour se faire, le PM s’attèle à sécuriser le territoire national afin d’organiser des élections paisibles, crédibles et transparentes. L’annonce du PM est à prendre avec des pincettes dans la mesure où les violences se multiplient chaque jour que Dieu fait. Des attaques par ci, des tueries d’hommes par là. Pas plus tard que la semaine dernière, un hôtel dénommé ‘’ la Falaise’’ à Bandiagara a fait l’objet l’attaque terroriste. Une femme civile et un élément de la garde nationale ont été tués.
Avec cette généralisation de l’insécurité dans le nord et le centre du pays où des zones entières échappent au contrôle de l’Etat, ils sont nombreux les maliens qui émettent des doutes quant à la capacité du pouvoir moribond à organiser et sécuriser le scrutin présidentiel sur l’ensemble du territoire national. Alors faut-il s’attendre à tous les scénarii en 2018 ?
En tout cas, rien n’augure de bon en matière de sécurité des personnes et de leurs biens. Tout se passe comme dans un film Hollywoudien où les acteurs se donnent à cœur joie leurs crimes abominables. Des pratiques qui se passent sous l’œil impuissant des autorités actuelles dont les propos rassurants prononcés en longueur de journée sur les petits écrans de la télévision nationale sont en déphasage total avec la réalité. Les violences ne s’estompent pas au pays. Les terroristes qui continuent à endeuiller les populations chaque jour que Dieu fait, ont instauré la charia dans certaines zones où ils règnent en maitres absolus. Et chaque vendredi, jour saint en islam, ils endoctrinent des pauvres villageois (laissés à leur merci par un régime insensible et incapable) par des prêches, font des jugements par des tribunaux dits ‘’islamiques’’. Dans ces conditions où la situation sécuritaire va de mal en pis, peut-on tenir des élections présidentielles à la date indiquée ?
Rien n’est moins sûr. En tout cas, les présidents des partis politiques de l’Opposition et certains responsables de la société civile qui doutent de la bonne foi des autorités à organiser des élections crédibles et transparentes, souhaitent le concours pour la tenue et la présence des organisations internationales pour superviser le scrutin présidentiel.
La pression monte dès maintenant sur la Cour constitutionnelle et le gouvernement mis devant le fait accompli. Celui-ci se trouve entre le marteau des opposants à tenir coute que coute la présidentielle le 29 juillet prochain et l’enclume des rebelles et terroristes à empêcher sa tenue.
Eu égard de cela, l’heure n’est pas aux promesses, mais à l’action. IBK devrait rapidement se trouver des moyens de défense et de sécurisation pour affronter les joutes qui s’annoncent très violentes. L’élection présidentielle doit coute que coute se tenir, car il y va de la survie du Mali. Au contrario, les conséquences seront drastiques. Que Dieu nous en garde et sauve le Mali !