« Il y a des agents qui sont recrutés à l’extérieur pour m’abattre avant les élections. Les commanditaires sont connus… ». C’est par ces propos que le chroniqueur Youssouf Mohamed Bathily alias Ras Bath a, lui-même, informé les auditeurs d’une radio de la capitale, au-delà l’opinion, d’un projet d’assassinat qui le vise.
Très explicite, Ras Bath pointe du doigt des membres de la famille présidentielle qui serait derrière un tel projet.
Des accusations suffisamment graves qui méritent des éclaircissements au moment où le Mali entre progressivement dans une période électorale qui risque d’être tendue.
CPI :
Un djihadiste malien à la barre…
Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud est accusé d’avoir participé notamment à la destruction de mausolées à Tombouctou et d’être responsable de viol et d’esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés.
Des accusations de torture pèsent également contre le jihadiste, qui a été remis à la CPI par les autorités maliennes, samedi dernier, et transféré au centre pénitentiaire de la Cour, à La Haye.
L’homme de 40 ans, qui aurait été membre d’Ansar Eddine et commissaire de la police islamique à Tombouctou, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité délivré par la CPI, le 27 mars.
Al Hassan est le deuxième jihadiste islamique à être jugée par la Cour internationale. La CPI avait condamné en 2016 un premier jihadiste malien, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, à neuf ans de prison pour avoir également pris part à la démolition des mausolées protégés à Tombouctou en 2012. La décision sans précédent de l’unique tribunal permanent jugeant des crimes de guerre au monde avait été perçue comme un avertissement: la destruction du patrimoine de l’humanité ne restera pas impunie.