À trois mois de la fin de son mandat, le président Ibrahim Boubacar Keïta se prépare visiblement à briguer un second mandat, malgré un bilan chaotique. S’il existait un prix Nobel de la mauvaise gouvernance, on l’aurait décerné volontiers à IBK qui a lamentablement échoué dans tout ce qu’il a entrepris durant ce premier quinquennat.
Le « Mandé Massa » mériterait en effet ce prix qui aurait certainement « récompensé » la pire gouvernance de l’histoire du Mali. À défaut d’un Nobel, IBK se contente de soutiens folkloriques organisés (à Koulouba) par son entourage et avec l’argent du contribuable. Or, celui qui promettait d’assurer le bonheur des Maliens et de restaurer leur dignité et honneur, n’a pu honorer une seule promesse de campagne… En réalité, IBK aura du mal à aller fixer dans les yeux ces populations de San, Kéniéba, Ansongo, Nioro du Sahel ou encore Diéma. Ici et là, ce sont des populations déçues qui n’ont qu’un seul vœu : la fin du calvaire !
C’est dire que la ‘’campagne fixe’’ ou encore la ‘’campagne sur fauteuil’’ organisée depuis quelque temps à Koulouba et qui consiste à faire venir quelques opportunistes pour soutenir le président, n’est qu’une grotesque mascarade érigée en système de gouvernance sous la présidence du… « Massa ». Pour mémoire, cette autre mascarade organisée autour de la visite mémorable du chef de l’Etat en Chine, précisément au Forum Economique de Tianjin, le Davos chinois d’où il nous était revenu avec 5 000 milliards de F CFA de financements pour mille et un projets.
Pour accueillir le chef prodige, le RPM (parti présidentiel), mobilise ses troupes à l’aéroport. Dans son véhicule décapotable, le président IBK ne boude pas son plaisir !
Après ce folklore savamment organisé par le régime, on s’était rendu compte que cette opération politique et de communication foireuse a couvert le Mali de ridicule…
Mais cette mise en scène de soutien des communautés peut s’avérer dangereuse pour ceux qui s’y adonnent. À Kéniéba, la preuve est faite que le groupe d’opportunistes qui sont venus faire allégeance à Koulouba n’avaient aucun mandat des populations. À IBK d’accepter la triste réalité et de se rendre (enfin) compte qu’il est rattrapé, chaque jour, par ses propres engagements.