La finalisation de la procédure de mise en conformité des radios privées avec le nouveau cadre législatif et réglementaire, le lancement de l’appel à candidatures pour l’établissement et l’exploitation de télévisions privées dans le district de Bamako et dans les régions sont les points saillants de la session de la Hac ouverte mardi.
Une session de la Haute autorité de la communication (Hac) s’est ouverte le 3 avril dans ses locaux à l’ACI-2000 sous la présidence de son président, Fodié Touré. La mise en conformité de près de 500 radios privées avec le nouveau cadre législatif et réglementaire connaîtra son épilogue le 11 mai.
Au-delà de ce délai, annonce-t-on, les radios qui n’auront pas rempli les conditions seront fermées purement et simplement. “La Haute autorité de la communication a lancé au cours de l’année 2017, quatre appels à candidatures. Ce processus continuera au cours de l’année 2018 avec deux autres appels. Le premier portera sur l’établissement et l’exploitation des nouvelles chaînes de télévisions privées à Bamako et dans les régions à compter du 5 avril. Le second concernera les radios privées sur toute l’étendue du territoire national d’ici la fin de l’année”, a ajouté M. Touré.
Pour mieux faire ce travail, la Hac, assurera-t-il, finalisera l’état des lieux des radios privées sur le territoire national. La session définira les dispositions utiles pour mettre en œuvre les résolutions issues du séminaire international. Il y aura l’élaboration de la charte de conduite des médias en période électorale. Elle finalisera aussi les termes de référence du projet de régulation des médias dans les pays du G5-Sahel, un projet initié et piloté par la Hac.
Une batterie de mesures drastiques
La Haute autorité prévoit aussi l’installation du centre de Monitoring et de contrôle des médias.
“Cet instrument de haute portée technologique permettra de suivre et de réguler en temps réel les programmes de toutes les radios et télévisions émettant dans la zone de services du district de Bamako. Elle réfléchira d’une part sur le mécanisme de régulation de la presse écrite et des médias en ligne, à travers le renforcement du cadre législatif et réglementaire par l’élaboration et la relecture des relations avec le gouvernement et les professionnels des médias”.
Des dispositions pour lutter contre le trafic frauduleux et l’exploitation illicite des fréquences audiovisuelles sont envisagées. La session se terminera par la signature des conventions avec les radios internationales, les diffuseurs et les distributeurs de programmes.