Chaque jour que Dieu fait, le citoyen se pose des questions sur ce qui se passe au sein de la société EDM-SA qui n’arrive plus à servir correctement sa clientèle en Les délestages se font à un rythme qui inquiète. Face à cette situation de dégradation avancée notre rédaction a rencontré le conseiller à la communication Tiona Mathieu Koné pour qu’il explique aux maliennes et maliens cette situation se trouvant au centre de tous les débats de l’heure et dont on ignore la fin. Lisez l’entretien de notre confrère.
Le Pouce : Qu’est-ce qui explique la dégradation de la situation d’EDM-SA qui n’arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis de sa clientèle ?
Tiona Mathieu Koné : La dégradation de la situation d’EDM-SA est un constat que la clientèle vit surtout ces derniers temps Je vois pourquoi vous ne faites pas dans les nuances. Les moments sont effectivement durs. Depuis jeudi dernier 9mai 2013, une conjugaison de faits a entrainé une dégradation dans la fourniture de l’électricité sur le réseau interconnecté qui alimente diverses grandes villes dont Bamako, Segou , Kayes et autres. . En réalité tout s’explique par des pannes techniques dans certaines centrales d’EDM SA et aussi chez les principaux fournisseurs en électricité que sont Manantali et l’interconnexion avec la Côte d’ivoire. Nous avons un déficit de production, tant du côté des barrages, c’est-à-dire Manantali qui est le plus grand fournisseur en énergie(le Mali a 52% de la production) Or actuellement depuis trois semaines, Manantali a un groupe arrêté qui attend une intervention majeure. Cela nous prive d’une grande part d’électricité que nous devons recevoir. Il faut savoir qu’un groupe de Manantali fait 40 Mégawatts. Voilà déjà le premier handicap. En plus de cela, il y a aussi un groupe de Sélingué qui est à l’arrêt depuis mois et attend une action majeure de maintenance. Soit dit en passant, ces deux barrages attendent leur révision décennale. Chaque dix ans, il faut une grande révision globale de ces barrages qui fonctionnent nuit et jour. Vue la situation très tendue qui prévaut au plan financier, mais aussi au regard des crises énergétiques dans des contextes parfois de crise institutionnelle ou sécuritaire imposant la nécessité de continuité de service, ces actions qui se chiffrent à coup de plusieurs milliards n’ont pu se faire. Il s’agit de remettre d’aplomb les ouvrages. Il ne s’agit nullement de manque d’anticipation, encore moins de sabotage ou d’irresponsabilité. EDM est en train de préparer les éléments pour que l’intervention soit faite sur le groupe du barrage de Sélingué qui est propriété malienne.
Pour ce qui est de Manantali, cela relève de la SOGEM donc de l’OMVS qui est en train de prendre les dispositions idoines surtout après le sommet de Nouakchott et suite au dernier conseil des ministres de l’OMVS à Bamako, il y a une semaine, la décision ferme a été prise de trouver une solution à ces travaux majeurs qu’attend le barrage de Manantali. Ça c’est côté hydro électricité..
Pour ce qui est de l’interconnexion, il faut avouer que ces derniers temps des incidents majeurs dans les installations de production électrique de ce pays frères ont empêché de garantir la fourniture d’électricité à hauteur de souhait. Déjà et fréquemment pendant les moments de forte consommation que nous qualifions de période de point en langage professionnel, la puissance habituelle de 30 mégawatts qu’elle nous fournit n’a pu être maintenue. Ce n’est pas une accusation puisque ce partenaire très disponible et solidaire nous informe tout comme elle le fait avec le Burkina. Mais le constat technique est là avec ses conséquences. D’ailleurs dans la sous-région les réalités sont certes différentes, mais nous savons que partout actuellement il y a des délestages du fait du déficit énergétique. Les choses ne tarderont pas à évoluer dans ce pays qui est en voie de relance économique ; ce qui passe par accroître sa capacité énergétique et cela profitera aussi aux voisins interconnectés. Mais en attendant on fait avec les réalités.
Côté thermique, nous avons la centrale de Sirakoro SOPAM qui est aussi à l’arrêt et attend des réparations. Les techniciens étrangers venus expressément et maliens sont sur place et déploient d’intenses efforts pour le retour de certains groupes sur le réseau Il s’agit de travaux de grande technicité raison pour laquelle des intervenants viennent d’Europe avec aussi des pièces nouvelles pour remplacer celles qui sont défectueuses. Sous directives du Conseil d’administration et avec l’accompagnement du Ministre en charge du secteur les choses vont s’améliorer dans les prochains jours. Je peux aussi parler de la centrale BID où un groupe attend une action pour que nous puissions disposer très bientôt de la production des quatre groupes. Voilà une conjonction de faits techniques qui fait que notre déficit s’est beaucoup approfondi avec des incidences immédiates en termes de désagréments sur la population. Vraiment très sincèrement la Société EDM SA à travers sa direction et tout le personnel présente les excuses à tous, industriels, organisations professionnelles de tous les domaines, associations de consommateurs et autres prestataires de service sans oublier les ménages. Nous savons que chacun souffre de la situation des longues coupures. Mais retenez que le problème est surtout technique. La capacité des barrages est diminuée par le fait que tous les groupes ne fonctionnent pas. De même la capacité des centrales thermiques est aussi handicapée. Nous avons donc un déficit de production qui attend les 74 Mégawatts de jour et 52 Mégawatts de nuit ; Cela est énorme face à une demande qui ces derniers temps a aussi augmenté car elle dépasse les 10% par an..
Je ne manquerais pas de souligner le problème du combustible. Nos fournisseurs les pétroliers qui sont des nationaux pour la plupart, font preuve de très bonne volonté et de patriotisme, en tout cas de grande disponibilité et de compréhension dans l’accompagnement d’EDM-SA malgré les aléas disions la crise qui secoue le pays. Je citerais aussi les banques. Nos fournisseurs savent que nous allons sortir de cette épreuve qui est technique et financière. Il faut savoir que le carburant vient de très loin. Parfois, un incident au Port de Dakar ou d’Abidjan peut avoir une incidence sur la cadence du ravitaillement de nos centrales thermiques. On vient de le vivre la semaine dernière. Chacun suit l’actualité internationale ! Des mouvements sociaux dans le système de manutention d’un port voisin ont retardé le chargement des citernes à combustibles. Nous sommes à plus de 1000 kilomètres des ports de desserte. Vous comprendrez que ce n’est pas du tout facile. Voilà autant de facteurs qui ont fait que la semaine a été très éprouvante. On s’excuse auprès de toute la population. Nous avons conscience des désagréments, des graves conséquences d’une insuffisance en matière de fourniture d’électricité par d’EDM-SA. Toutes les autorités, impliquées dans la gestion d’EDM-SA sont à pieds d’œuvre pour une amélioration de la situation. Vous le constaterez dans les prochains jours. Je n’ai pas dit que ce sera la fin des coupures. Le respect exige de communiquer vrai. Puisque même si toutes les pannes sont réparées nous seront toujours en déficit de production face à la forte demande. Mais cela est plus maîtrisable en termes de production et de distribution car les coupures deviendront légères donc supportables et l’information à la clientèle plus précise.
Le Pouce : Qu’en est-il de l’apport de la centrale de Ouéléssébougou et quelle est la situation actuelle de l’interconnexion ?
Tiona Mathieu Koné : J’ai parlé de déficit important, mais il faut savoir que la centrale de Ouéléssébougou est isolée. Elle sert seulement cette zone. Ce n’est pas sur le réseau interconnecté. J’ai parlé des problèmes que connaissent les Bamakois, les Kayésiens, les Ségoviens et toutes les villes qui sont sur le réseau interconnecté. J’ai parlé du déficit causé par les éléments techniques de Manantali, de Sélingué, de Balingué et de Sirakoro. et des diminutions des livraisons par nos grands partenaires pour des raisons connues. Vous savez, la Côte d’Ivoire est en relance économique et ces derniers temps il y a eu des interventions majeures sur leurs centrales de production pour mieux se servir et servir les excédents aux autres Il y a une sorte de crise avec des causes différentes et des durées plus ou moins longues. Mais comme on dit quand il pleut chacun cherche à couvrir sa tête pour qu’elle soit moins mouillée.
A EDM-SA, nous sommes en train de nous organiser pour rétablir l’alimentation de nos centrales en fuel lourd. Si, on arrive à rétablir la cadence d’approvisionnement avec ce combustible et non en gasoil, cela nous permettra de souffler et de nous atteler seulement à la gestion technique. Actuellement, les problèmes de ravitaillement en combustible ont absorbé beaucoup de notre temps. Grâce à l’apport de l’Etat, au soutien et aux instructions du Conseil d’Administration, je pense que dans un maximum de 10 jours, nous allons rétablir le fonctionnement en fuel lourd de Balingué à l’occurrence et la sortie de crise s’instaurera progressivement. Mais le gap sera là toujours. Nous manquerons toujours près de 30 Mégawatt par jour. Nous allons pouvoir jongler si le problème de combustible est résolu.
Le Pouce : Beaucoup de vos machines sont aux arrêts. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Est-ce la faute aux travailleurs ou à l’Etat ?
Tiona Mathieu Koné : Je pense que tout cela est lié aux moyens financiers. La situation financière de l’entreprise a connu des chocs. Les gens oublient que pendant un bon moment, on a bloqué les prix pour des raisons politiques disons sociale car la demande sociale est là.. Le prix n’a connu qu’une légère hausse de 3% à 7% à partir de février 2013. Pendant un bon moment, la logique sociale a prévalu. Le prix du combustible sur le marché international a pris l’ascenseur. Tous les maliens le constate. L’année dernière, nous avons fait plus de 72 milliards d’achat de combustibles. On aurait pu aller dans les délestables. On a crevé certains plafonds de dépenses pour éviter certaines situations. Le pays vit déjà une insécurité depuis un bon moment. S’il fallait tomber depuis plus d’une année dans les délestages, nul ne sait ce que cela aurait produit.. On a fait des options avec responsabilité. Tant que les machines pouvaient tourner et tant qu’on pouvait trouver du combustible, qu’importe le prix, toutes les villes du Mali, où EDM SA exerce sa mission de service public ont été alimentées avec évidemment des écueils. Certains peuvent aujourd’hui nous le reprocher Mais dans la gestion d’une entreprise aux activités aussi sensibles et stratégiques on ne peut éviter souvent de faire des choix douloureux pour le porte monnaies Je peux vous dire que cela ne relève pas de mauvaise gestion. Loin de là, même si nul ne peut nier que des pistes d’amélioration existent pour une maîtrise des charges. Je peux vous dire que cela est constamment à l’ordre du jour.
Mais la vérité est aussi qu’on a pas fait la vérité des prix dans la tarification face aux coûts de production de l’électricité qui prenaient l’ascenseur.. L’Etat a accompagné tant qu’il peut en faisant des subventions de 20 milliards ou de 30 milliards. Mais je vous précise que rien que pour l’année dernière, on a fait plus de 72 milliards de dépenses en combustible pour éclairer nos villes? Chacun convient que la lumière fait partie de la sécurité de la quiétude sociale, surtout que sans électricité il n’y a pas de production d’eau ^potable dans les stations de pompage. A tous les niveaux, les responsables ont fait le choix. On ne peut pas parler de manque d’anticipation, d’irresponsabilité, d’insouciance. EDM a la chance d’avoir des administrateurs dont le PCA (ousmane Issoufi Maiga) est un grand commis de l’’Etat et dont la rigueur est connue de tout temps. Lors des conseils, les administrateurs insistent sur la maîtrise des charges dans la bonne gestion. Ils savent aussi qu’EDM est un pilier de la sécurisation du pays et aussi de la marche de l’économie, hier à fortiori aujourd’hui. Le suivi est permanent. Il s’agit de causes techniques qui n’ont pas de .solutions dans l’accusation facile ou passionnée. J’ajouterai que si on lui a collé le sobriquet de Pinochet bien avant qu’il soit PCA c’est qu’il ne verse pas dans la légèreté en matière de défense de l’intérêt public. Les choses vont se décanter progressivement. J’en profite pour réitérer mes excuses à la clientèle qui a beaucoup souffert et qui parfois n’a pas eu les explications faute d’électricité pour voir les infos. Mais le sens de la mesure a prévalu car il n’y a pas eu d’excès dans les expressions de mécontentement. Tant mieux pour le pays qui n’a plus besoin d’affrontement et de destructions. Nul n’ignore que ce sont des fils du pays qui dirigent et qui opèrent sur les réseaux, dans les centrales et dans les agences clientèles. Ils ne peuvent pas tomber dans le manque d’engagement. Je n’ai pas dit que nous sommes tous parfaits, car dans toutes les récoltes il y a des graines pourris. Cela ne peut justifier que l’on jette tout.IL faut être exigeants pour que les choses s’améliorent dans l’intérêt de tous surtout au moment où notre pays accueille diverses nationalités venues à notre rescousse.
Le Pouce : A qui incombe la réparation des dommages subis par la clientèle ?
Tiona Mathieu Koné : C’est des constats qui sont là. On ne peut pas démentir que quand il y a manque d’électricité les conséquences sont lourdes pour les uns et les autres. Je pense aux industriels, à tous les services qui ne peuvent rien faire sans électricité. Je pense à ceux-là qui ont la santé fragile, les malades. Chacun a pris un coup de désagrément. Je n’arrêterais pas de dire qu’on s’excuse. Il n’y a pas d’autres remèdes que d’améliorer la situation. Il y a des situations que même un dédommagement financier ne peut réparer. Tout ça est regrettable et ce n’est pas prémédité. Croyez-moi. Nous nous attelons à l’interne à l’amélioration du système. Tout cela ne sera qu’un triste souvenir dans un délai que j’espère très court
Le Pouce : Quelle lecture font les membres de votre Conseil d’administration de cette situation de dégradation ?
Tiona Mathieu Koné : Une lecture sans complaisance. Ce sont de grands commis de l’Etat qui ne peuvent pas porter un regard complaisant sur le fonctionnement d’EDM-SA. Leurs directives nous aides à trouver des solutions. Les administrateurs nous suivent et nous instruisent des solutions possibles. Vraiment je ne verse pas dans les flatteries d’ailleurs pour mériter quoi, mais comme dit la sagesse « même si tu n’aimes pas le lièvre il faut lui reconnaître les qualités dont le Créateur l’a doté a savoir de grandes oreilles et qu’il court très vite ».Je répète les solutions durables sont techniques et financières.C’est un secteur à très lourd investissement.
Le Pouce : Pour le citoyen lambda, la situation que vit EDM-SA est consécutive à un problème de gestion ?
Tiona Mathieu Koné : Quand les problèmes sont là avec des désagréments majeurs, chacun y va de son jugement. Tout n’est pas que de gestion. Je ne pense pas que tous ceux qui font des critiques perçoivent et analysent correctement le poids du thermique. En 2003 on était dans 17% de thermique et les barrages faisaient face à la demande. Aujourd’hui on enregistre plus de 45% de thermique !!!Je répète tant que le système de production énergétique du Mali n’aura pas réglé,(baisse) le problème thermique, les difficultés jalonneront pendant longtemps ce secteur. Dans les années à venir, avec la reconversion aux énergies renouvelables,’( le volet des énergies renouvelables est pris en compte de façon déterminante dans nos options d’investissements.) les choses iront mieux sans oublier la réalisation d’autres grands barrages tels que
Le Pouce : A quand la desserte régulière des régions et zones occupées jusqu’à une date récente ?
Tiona Mathieu Koné : Nous y pensons. Avec la libération des grands villes, nous avons préparé un programme de redéploiement de près de 70 à 80 agents qui ont été obligés de replier vers le sud. Tout cela nécessite un investissement. Pendant près de deux ans, les installations, les groupes, le réseau, ont été manipulés dans sept centres par des non professionnels. Le diagnostic a été fait. La France avec l’AFD a donné un coup de main. La CEDEAO fera certainement de même. Peut-être qu’à l’issue de la conférence internationale de Bruxelles sur le Mali, on aura un autre grand coup de main. Tout cela permettra de remettre le dispositif pour rétablir la gestion sous le contrôle de EDM-SA. Je signale qu’en plusieurs endroits de ces régions nous avons été les derniers à quitter durant les durs temps du conflit.
Le Pouce : Faut-il comprendre que ces populations doivent prendre leur mal en patience ?
Tiona Mathieu Koné : Je n’ai pas dit ça. C’est pour des cas de force majeure qu’on a quitté. En cette phase de pacification EDM SA a conscience de sa mission déterminante. Une préparation méthodique est en train de se faire.
Le Pouce : Quand est-ce que ces populations recevront l’électricité ?
Tiona Mathieu Koné : Dès que les conditions seront réunies. Et on n’est plus loin de cela. D’ailleurs l’assistance disons l’accompagnement du Gouvernement à travers EDM SA n’a jamais cessé pour un service minimum puisque le Maqli est un et indivisible.
Le Pouce : EDM-SA est-t-elle de nos jours une société crédible ?
Tiona Mathieu Koné : Heureusement que oui. Malgré les insuffisances, la société continue à fournir l’électricité avec des hauts et des bas. Vous êtes de la presse et si on n’était pas crédible au plan financier, au plan professionnel et au plan de la mission, on en parlerait autrement. Les banques continuent à nous accompagner de même que nos fournisseurs et l’Etat. Ils savent la mission incontournable du service public dans ce secteur sans lequel on ne saurait parler de relance économique au sortir d’une crise majeure comme celle que le pays vient de vivre..
Le Pouce : Par ces moments de délestage sauvages et de canicule, avez-vous un message particulier à l’endroit de votre clientèle ?
Tiona Mathieu Koné : C’est avant tout, les excuses pour les désagréments causés. La requête de la société est que nous comptons sur les bénédictions, la compréhension des uns et des autres, qui nous permettra de sortir de cette passe très difficile. Tout le monde ne peut pas être de mauvaise volonté à EDM-SA. Tout le monde ne peut pas être incompétent ni voleur, ni tricheur à EDM-SA.. La crise est là ; les citoyens et l’Etat nous aident à faire face. Comme on dit « sous la pluie la sueur ne se voit pas » Pour dire que des agents sont nuit et jour qu’il vente ou qu’il pleuve , à l’œuvre pour satisfaire les abonnés IL faut de la lucidité .Nous souhaitons que l’hivernage soit très pluvieux pour le bonheur des agriculteurs et des éleveurs et pour le fonctionnement des barrages et qu’il plaise à Dieu que le Mali sorte de la crise sécuritaire et institutionnelle. Depuis le départ des européens en 2005, on a tenu. Mais, ce sont des machines qui tournent jour et nuit. Même si tu as la volonté de les changer, si tu n’as pas les moyens suffisants tu fais quoi ? Ce n’est pas que des problèmes de gestion. Actuellement ce sont des problèmes techniques. Quand un barrage ne peut pas te donner sa pleine capacité, quand tes partenaires sous-régionaux ne peuvent pas te fournir ce qui est attendu, quand le thermique pose problème, le déficit de production va forcément s’agrandir.
Malgré le fait que la presse a beaucoup souffert parce que sans électricité, on ne peut pas faire de traitement, de tirage, je remercie mes confrères pour leur accompagnement dans la critique vive et les suggestions utiles. La presse publique ou privée n’est pas allée dans les excès. Merci à toi pour le déplacement pour recueillir les informations auprès d’une des sources autorisées. Chacun dans son rôle.
Entretien réalisé
Par Tiémoko TRAORE