LOME- Il faut encore des besoins financiers complémentaires estimé à quelque 396 milliards de francs cfa pour juguler la crise alimentaire, selon un communiqué publié au terme de la réunion de haut niveau des ministres de l'Agriculture, du Commerce et de l'Intégration régionale des états membres de la CEDEAO, de l'UEMOA et du CILSS sur la crise alimentaire et nutritionnelle et ses implications qui a pris fin mardi dans la capitale togolaise.
Selon le communiqué qui a sanctionné les travaux d'une journée, il se révèle que malgré les nombreux efforts déployés par les états, leurs organisations intergouvernementales et les partenaires techniques et financiers, il reste encore des besoins financiers complémentaires estimés à 395.656.600.000 F.CFA pour juguler la crise.
A cet effet, la réunion a suggéré des mesures complémentaires d'urgence pour faire face à la crise alimentaire : la Commission de la CEDEAO doit accorder une assistance financière significative aux pays les plus touchés, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal tandis que la Commission de l'UEMOA doit envisager d'octroyer aux états concernés au titre des actions d'urgence une contribution additionnelle.
Les deux commissions doivent assurer un corridor humanitaire permettant l'assistance des personnes affectées par la crise sécuritaire au nord du Mali. Elles doivent également soutenir la mise en œuvre de mesures spéciales pour assurer une meilleure gestion de la transhumance transfrontalière et les organisations pastorales pour des actions de sensibilisation et de dialogue dans les zones de conflits (Burkina, Niger, Mali).
Pour les partenaires techniques et financiers, ils doivent envisager d'apporter des ressources complémentaires en vue de mieux gérer la période de soudure et d'en assouplir les conditions d'accès.
Des mesures structurelles de moyen et long termes ont été également prises dans le sens d'amoindrir les implications de la crise alimentaire et nutritionnelle.
Par ailleurs, les ministres appellent au sens de responsabilité des gouvernements pour la proscription de toutes les tracasseries et entraves commerciales portant atteinte au bon fonctionnement des marchés et à la stabilité des prix.