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L’Indépendant N° 3258 du 17/5/2013

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De troublantes révélations à propos de la capitale des Ifoghas : Les Français à l’origine du retrait des soldats tchadiens de Kidal
Publié le vendredi 17 mai 2013  |  L’Indépendant


© AFP par STR
Retrait progressif de soldats engagés au Mali: Accueil triomphal réservé au premier contingent tchadien
Lundi 13 mai 2013. N’Djamena


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Fortement engagés au nord du Mali dans la traque contre les terroristes et les narcotrafiquants, les Tchadiens ont été amenés à se retirer de Kidal pour se replier à Tessalit et Aguel Hoq à la demande de la France. Alors qu’ils étaient les seuls à se déployer dans cette ville depuis leur entrée en guerre au Mali.
L’arrestation par ces derniers d’un ex-colonel de l’armée malienne, aujourd’hui un des chefs militaires du MNLA dont le véhicule a été utilisé par un kamikaze dans l’attentat suicide qui a coûté la vie à quatre soldats a détérioré les rapports entre les Tchadiens et les indépendantistes touaregs. Ceux-ci, faute d’avoir obtenu la libération de l’officier, se sont alors mis à accuser les Tchadiens d’ouvrir un boulevard pouvant faciliter l’entrée des soldats maliens à Kidal. Les tensions étant quasi quotidiennes, les Français ont demandé aux Tchadiens de quitter la ville et de la laisser entre les mains du MNLA.

Les soldats tchadiens qui n’ont pas quitté la région se sont redéployés dans les localités de Tessalit et Aguel Hoq, une autre zone purement stratégique puisque proche de la montagne du Teghagar censée abriter des caches d’armes et des islamistes.
Il nous est revenu que c’est à contre cœur que les Tchadiens ont quitté la ville de Kidal. Alors qu’à maintes reprises, ils ont dénoncé l’absence des soldats maliens. A ce sujet, un soldat tchadien profitant de la visite du chef de la MISMA, Pierre Buyoya, a déclaré sur les antennes de l’ORTM que « tout va pour le mieux mais qu’ils sont pressés de voir leurs camarades maliens se joindre à eux… ».
Les soldats tchadiens qui n’ont jamais voulu collaborer avec les combattants du MNLA, les ont toujours mis à l’écart. Ils étaient même décidés avec ou sans l’armée malienne d’en finir avec les séparatistes touaregs qu’ils mettent sur le même pied d’égalité que les terroristes et les narcotrafiquants. L’occasion nous a été donnée de constater la preuve de cette inimitié entre tchadiens et MNLA après l’arrestation de l’officier touareg. Pendant les heures qui ont suivi cette arrestation, des combattants du mouvement national de libération de l’Azawad lourdement armés sont allés protester au niveau du camp 2 de la ville tenu par les Tchadiens. Seul le tact du chef du commandement tchadien et la discipline de ses militaires ont permis d’éviter un affrontement sanglant.
D’autres épisodes du même genre se sont multipliés. La situation était devenue trop embarrassante pour les Français dont les collaborateurs sont les séparatistes touaregs dans la recherche de leurs otages.
Finalement, pour éviter un incident dramatique, les autorités des deux pays ont poliment demandé aux tchadiens de se redéployer.

Abdoulaye DIARRA

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