Le syndicat Libre de la SOMAGEP a tenu, hier jeudi, dans la cour de la Direction Générale, sa toute première Assemblée Générale. Il était question d’éclairer sur les conditions de sa création, de faire le bilan de son année d’existence et partager ses perspectives.
«La résistance et l’hostilité, voici ce qui a conduit à la création du Syndicat Libre de la SOMAGEP», a dit son Secrétaire Général, Daba Diallo. Selon lui, afin de participer pleinement à la vie syndicale de la structure, lui et certains camarades ont voulu intégrer la section syndicale. Mais, avant, ils ont demandé à prendre connaissance des Statuts et Règlements intérieurs. «Avant de s’engager, il faut savoir dans quoi l’on s’engage », dit-il. C’est suite à l’incapacité pour lui et ses camarades de disposer de ces documents qu’ils ont décidé à leur tour, conformément aux textes internationaux (OIT) et aux textes de la structure de créer, en février 2017, le Syndicat Libre de la SOMAGEP (SYLISO). Le climat qui règne aujourd’hui entre les deux syndicats n’est pas des plus sereins. Occasion, donc, pour les Responsables de SYLISO d’interpeller l’Administration à jouer son rôle « d’arbitre » pour ramener la sérénité entre les syndicats et, par ricochet, au sein de la structure. Le tout jeune syndicat demande aussi à l’Administration de procéder, conformément aux textes en vigueur, à l’élection des Délégués de personnels. «Depuis 2012, nous ne cessons de relancer l’Administration sur la question et jusqu’à présent nous n’avons pas eu gain de cause », a dit Daba Diallo. Il a, au nom du syndicat, transmis à l’Administration la volonté du SYLISO de siéger dans des commissions paritaires au même titre que les autres.
Très vite, il a tenu à répondre aux rumeurs selon lesquelles leur syndicat est «manipulé». Il dira que le SYLISO est un syndicat responsable et n’œuvre que pour la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs sans en vouloir à qui que ce soit ; à commencer par le Directeur. Selon lui, son syndicat est ouvert au dialogue et souhaite s’asseoir autour de la même table que le premier syndicat afin d’aplanir les différends et travailler main dans la main pour le rayonnement de la structure. Si une première concertation entre les deux n’a pas abouti aux résultats souhaités, c’est parce qu’«ils nous ont demandé de dissoudre notre syndicat dans le leur sans aucune condition», a dit Daba Diallo.
La lutte pour le paiement des allocations du personnel de la SOMAGEP, l’ouverture de dialogue avec le Département de tutelle pour défendre la cause de la structure, l’implication pour éviter le saccage des locaux de la SOMAGEP aux 1008 logements sont, entre autres, des actions menées qui ont été égrenées.
Le Comité compte avant le 30 juin de cette année remettre un mémorandum contenant l’ensemble des doléances des travailleurs de la structure à l’Administration. Il est aussi prévu la mise en place d’un programme social en vue de venir en aide à ceux-là qui seront dans le besoin, etc.
La Représentante de l’Administration a donné l’assurance que les Délégués seront élus en cette année 2018. Mais, elle dira qu’ils ne seront pas forcement issus des syndicats.
En guise de mot de fin, Daba Diallo a encore tendu la main à l’autre camp pour signer la paix des braves.