La 2ème édition du festival international du M’bolon se tiendra du 13 au 15 avril prochain à Kolondièba. A cet effet, les organisateurs étaient face à la presse le mercredi 3 avril dernier à la Maison des Jeunes de Bamako pour informer les populations sur le programme et les activités prévues dans le cadre de ce festival. C’était en présence du président de la commission d’organisation Abdoul Berthé. Il avait à ses côtés Siaka Badian Koné, membre de la commission d’organisation, Mamary Koné, directeur régional de l’ORTM à Sikasso, Siaka Koné, président du Club des Amis de Sidiki N’Fah Konaté. Le thème retenu cette année est « migration et développement local ». Le parrain de cette édition est le président de l’APCAM, Bakary Togola,
D’entrée de jeu, le président de la commission d’organisation Abdoul Berthé a précisé que les objectifs de ce festival sont, entre autres, de valoriser le M’bolon qui est une musique agraire et guerrière et faire connaître les potentialités artistiques, culturelles et touristiques du Cercle de Kolondiéba. Mais aussi, favoriser les pratiques artistiques et culturelles, valoriser les métiers du patrimoine, réaliser des microprojets en faveur des populations rurales, vulgariser la pratique des danses traditionnelles dans leur milieu naturel. Selon M. Berthé, le budget du festival est de 35.200.000 FCFA.
« Il y aura 14 artistes locaux qui seront répartis entre ces trois jours. La population de la Côte-d’Ivoire est invitée principalement celles de Tingrela », a indiqué Abdoul Berthé. Pour qui, ce festival viendra compléter et renforcer la chaîne d’initiatives en faveur du développement et de la culture en tant qu’élément fédérateur. En plus qu’il permettra de renforcer les liens de solidarité séculaire entre les populations de cette communauté.
« Il s’agit d’organiser des manifestations artistiques et culturelles autour des traditions populaires des groupes ethniques de la commune, animées par des groupes venant des différents villages et d’autres communes », a-t-il expliqué. Cette année dit-il, le festival organisera une formation en informatique à l’attention des lycéens de Kolondièba. A l’issue de cette formation, ajoute-t-il, un concours sera organisé entre les différents participants et les trois premières places seront primées.
« Le festival durera trois jours pendant lesquels, des groupes sélectionnés au préalable vont rivaliser dans une ambiance festive. Des visites guidées de sites culturels et touristiques de la localité seront programmées et un documentaire sera réalisé sur le festival. Aussi, des récompenses en nature seront attribuées aux groupes ayant interprété de façon authentique les pratiques ancestrales », a laissé entendre Abdoul Berthé. Qui dira que les résultats attendus sont, entre autres, les échanges interculturels renforcés, la confiance et l’entente raffermie entre les groupes ethniques, la cohésion sociale renforcée.
« L’innovation cette année est la création d’un site web au nom du festival et l’hébergement qui ne posera pas problème », a-t-il assuré.
A sa suite, Siaka Badian Koné a souligné qu’en plus du M’bolon, les autres instruments traditionnels de musique ainsi que les danses anciennes du terroir seront valorisés au cours des différentes éditions du festival. D’après lui, les soirées seront animées par les groupes musicaux du répertoire de la localité en tenant compte de la diversité culturelle et des expressions artistiques.
Mamary Koné quant à lui a fait savoir qu’en marge du festival, des conférences débats seront animées sur plusieurs thèmes entre autres : « migration et développement local », « la nouvelle route Zantièbougou-Kolondièba, frontière Côte-d’Ivoire, opportunités et défis du développement », « les pratiques culturelles en déperdition : quelles solutions pour la sauvegarde », « réflexions autour de l’élaboration d’un programme de développement de la commune » , « quelles alternatives à l’exode et à l’exploitation sauvage des mines traditionnelles ». Pour lui, ces thèmes seront traités afin de faire comprendre aux jeunes de Kolondièba qu’il y a beaucoup à faire chez eux. Mais aussi, pour pousser les jeunes à mettre en valeur les richesses culturelles. Enfin, M. Koné dira que certaines thématiques porteront aussi sur l’utilisation des réseaux sociaux par la jeunesse.