En prélude aux festivités de la Journée mondiale de la femme que son association s’apprêtait à organiser, la présidente de l’Association des femmes unies pour le Mali (Afum), Oumou Diawara, a animé, le samedi 31 mars à son siège sis à Magnabougou Fasokanou, une conférence de presse afin de donner la couleur de l’évènement. Elle a également saisi l’occasion pour aborder des questions relatives à la tenue de l’élection présidentielle de 2018.
A l’entame de ses propos, la présidente de l’Afum a rendu un vibrant hommage à toutes les femmes engagées pour le combat de l’instauration de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans le monde en général et au Mali en particulier. “Notre organisation vise à rassembler toutes les femmes maliennes autour des questions de paix, de sécurité, de réconciliation nationale, gages d’un développement harmonieux de notre pays”, a-t-elle ajouté.
Pour la présidente, l’Afum est organisation multiraciale, mixte, composée d’hommes et de femmes, tous engagés dans le combat pour l’autonomisation de la femme malienne à travers son implication dans les prises de décision. Selon elle, pour atteindre cet objectif, l’Association compte s’impliquer pleinement dans l’élection présidentielle de 2018 à travers le choix d’un homme ou d’une femme capable de sortir notre pays de l’ornière afin de lui donner son lustre d’antan.
Plus question de soutenir un candidat sans programme
“L’Afum ne compte pas rester en marge de cette élection, mais nous n’allons plus soutenir un candidat les yeux fermés. En effet, nous avons élaboré un projet de société qui sera soumis aux différents candidats à l’élection présidentielle. Celui ou celle qui s’inscrit dans ledit projet aura le soutien total de l’ensemble des militants de l’association qui est implantée sur toute l’étendue du territoire national, ainsi dans plusieurs pays à travers le monde”, a-t-elle précisé.
À la croire, le projet de société qui sera soumis aux candidats à l’élection présidentielle de 2018 s’articule autour de cinq piliers essentiels, notamment le développement de l’agriculture, de l’éducation, de la santé ; la construction des infrastructures et la question de la gouvernance à travers la lutte implacable contre l’insécurité dans le centre et le nord de nord de notre pays.
De sa lecture, le Mali étant un pays à vocation agropastorale, son développement passe nécessairement par la promotion de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture à travers des projets innovants afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire à tous les Maliens. “Sans paix, point de développement. Ainsi, nous allons faire entendre nos voix dans les politiques de lutte contre l’insécurité afin d’instaurer une paix durable pour le bonheur de la population malienne. Nous voulons prendre conscience de nos droits et devoirs en vue de mettre la femme au cœur de toutes les politiques de développement”, a laissé entendre la présidente de l’Afum.
Elle a saisi l’opportunité pour reconnaitre le rôle que la presse joue dans notre pays. Ainsi, elle dira que son organisation soutient toutes les initiatives allant dans le sens de la promotion de la liberté d’expression. “Nous voulons l’instauration d’une éducation de qualité ainsi que la garantie de la liberté d’expression. Rien ne peut se construire sans les médias. Ainsi, nous comptons sur l’accompagnement de l’ensemble de la presse malienne afin d’atteindre notre objectif, celui du développement du Mali dans tous ses segments”, a-t-elle indiqué.
Pour finir, elle a évoqué l’organisation très prochaine du premier congrès de l’Association, prévue pour la fin de ce mois d’avril. Selon elle, cette assise permettra à l’association de se doter d’un nouveau bureau et d’échanger autour des décisions phares de la vie de notre nation. “Lors de ce congrès, l’Afum dévoilera le nom du candidat retenu à l’issue des pourparlers avec les différents candidats autour de notre projet de société”, a-t-elle conclu.
Boubacar PAÏTAO