PolitiqueNiankoro Yeah Samaké lors de l’inauguration des salles de classe de Fanterela “Pour son incapacité à assurer la sécurité des Maliens…, IBK doit renoncer à sa candidature”
A la tête d’une forte délégation, le président de la Fondation Empower-Mali, Niankoro Yeah Samaké, a procédé, le dimanche 1er avril, à l’inauguration de trois salles de classe construites par ladite fondation à Fantéréla (une localité située à une quarantaine de kilomètres de la ville de Sikasso).
Dans ses mots de bienvenue, le chef de village, Noutiaga Sanogo, s’est réjoui de l’organisation de la cérémonie d’inauguration des salles de classe dans sa localité. Il a ensuite prodigué beaucoup de conseils à l’endroit des élèves et de l’administration scolaire. À sa suite, le président de l’Association pour le développement de Fantéréla (Adf), Amadou Kéïta, s’est dit très heureux de participer à l’inauguration de ces salles de classe. Selon lui, conformément à la mission de son association, ces infrastructures contribueront au développement de la localité à travers le développement de l’éducation. “Notre association a été créée pour faire face aux questions d’éducation, de lutte contre la pauvreté endémique dans la zone en particulier chez les femmes”, a-t-il ajouté.
Il a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage à la Fondation Empower-Mali pour son engagement en faveur de l’accès des enfants maliens aux infrastructures scolaires descentes. “Nous vous remercions pour la construction de ces salles de classe et des logements pour les enseignants du village de Fantéréla. La portée de ce travail n’est plus à démontrer car cet investissement permettra de sortir plus de 200 élèves du second cycle des abris de fortune”, a-t-il précisé.
L’engagement de la population de Fantéréla en faveur de l’éducation a été salué
Pour sa part, le maire de la commune de Kafolondougou, Abdoul Koné, a remercié le donateur pour son acte, combien salvateur, qui contribuera à améliorer la qualité de l’enseignement dans sa commune. Selon lui, le président de la Fondation Empower-Mali ne s’est pas trompé en choisissant le village de Fantéréla pour y construire ces salles de classe. “Bien avant l’avènement de la décentralisation, Fantéréla avait construit des salles de classe pour abriter une école communautaire au profit des enfants. C’est plus tard que cette école a été érigée en école publique. Cela trouve que les responsables du village sont déterminés pour lutter contre l’analphabétisme”, a-t-il rappelé. Avant de reconnaitre les mérites du président de la Fondation pour sa contribution dans le cadre des activités de l’Association pour les municipalités du Mali (Amm) en sa qualité de vice-président de l’institution.
Lui succédant au micro, le directeur du Centre d’animation pédagogique (Cap) de N’kouarla, Botié Diarra, a témoigné que la population de Fantéréla a toujours été engagée pour la cause de l’école, à travers l’éducation pour tous les enfants. “Ces salles de classe contribueront à lutter contre les effectifs pléthoriques que la localité a connus par le passé”, a-t-il souligné.
Les populations invitées à essayer un autre dirigeant
À le croire, au-delà des salles de classe, les autorités maliennes doivent s’intéresser aux questions de l’accès à l’eau potable, à l’électricité car, dit-il, le manque d’eau potable est la cause principale de plusieurs déperditions scolaires à Fantéréla. Et d’inviter les partenaires à accompagner les populations pour lutter contre les maux cités plus. “Nous sommes conscients que la population de Fantéréla est à la hauteur des défis, à travers sa détermination pour le développement de l’éducation, de la santé et l’accès à l’eau potable”, a-t-il laissé entendre.
Quant au président de la Fondation Empower-Mali, Niankoro Yeah Samaké, il a expliqué les raisons du choix de Fantéréla dans le cadre du programme de construction des salles de classe initié par la Fondation Empower-Mali. Selon lui, la Fondation a été approchée par certains ressortissants du village. “Au cours des échanges, les villageois ont exprimé le manque de salles de classe pour le second cycle. Ainsi, nous avons dégagé les critères d’éligibilité dont le versement de quote-part du village estimée à cinq millions de nos francs sur les 25 millions. Dès le lendemain, la population a versé sa part. Cela dénote que les responsables de Fantéréla accordent une importance à la question de l’éducation”, a-t-il précisé.
Et de féliciter les ressortissants pour leur engagement en faveur de leur localité. Pour répondre à la doléance du manque d’électricité et à l’engagement des ressortissants de Fantéréla, le donateur a promis l’installation d’un panneau scolaire dans la cour de l’école. Aussi, avant le début de la campagne agricole, il a laissé entendre qu’un tracteur sera mis à la disposition de la localité dont les critères seront déterminés plus tard. Cela, dit-il, permettra d’assurer l’autosuffisance alimentaire dans la zone.Il a mis l’occasion à profit pour évoquer la question de la gouvernance en cours dans notre pays. À ses dires, il est temps que les Maliens essayent une nouvelle équipe dirigeante. “Pendant plus de deux décennies de pratique démocratique, nos dirigeants successifs n’ont jamais été à la hauteur pour répondre aux questions liées à l’accès à l’éducation pour tous, l’eau potable, l’électricité, la santé…”, a-t-il déploré. Pour finir, il dira que pour son incapacité à assurer la sécurité des Maliens, à restaurer l’intégrité du territoire du Mali, à assurer l’accès à l’éducation et à la santé… bref aux services sociaux de base, le président IBK doit tout simplement renoncer à sa candidature à la prochaine présidentielle.
Boubacar PAÏTAO