Initié en février 2015, le Festival artistique et culturel Bélénitougou de Somasso, dans le cercle de Bla, au-delà du folklore est un socle de développement dans la Commune. Les éditions précédentes ont permis de faire l’accès de certains services sociaux de base une réalité.
L’union fait la force ! S’inspirant de cette citation, les ressortissants de Somasso, regroupé au sein d’une association dénommée Association pour le développement de Somasso (ADS) en collaboration avec les communautés développement villageoises et les autorités administratives se sont inscrites dans une dynamique.
“Le dynamisme de l’ADS a permis d’enregistrer quelques réalisations notables. Il s’agit, entre autres, de l’adduction d’eau potable, la réalisation des antennes de relais des opérateurs téléphoniques, un centre de santé communautaire équipée de matériels de pointes et des travaux public de maintenance des routes dans le village”, indique Zana Daou, gardien de l’antenne de relais d’un opérateur de téléphonie mobile.
Il ajoute que les antennes de relais des opérateurs téléphoniques assurent aujourd’hui une large couverture au-delà du village de Somasso. “De M’Pétiona à Baramana, en passant par Dossourousso, une partie du village de Samabogo à Pétésso, les consommateurs ont aujourd’hui une disponibilité constante du réseau de téléphonie mobile…”
Cependant, si la liaison téléphonique ne souffre d’aucune difficulté, il est à déplorer qu’au niveau de la connexion Internet, les problèmes sont à signaler. “Les deux opérateurs de téléphonie mobiles disponibles à Somasso n’ont qu’une couverture Internet 2G. Aussi, les agents chargés de la surveillance n’ont pas une protection sociale. La population formule le souhait ardant de faire rapidement à ses problèmes”, déclare Hamara Ballo, enseignant.
Dans le domaine de la santé, l’année 2017 restera gravée dans l’histoire de Somasso. Erigé en commune depuis 1999, la Commune rurale de Somasso et les autres villages n’avaient jamais bénéficié des services publics de santé communautaire de qualité.
“En réponse à cette problématique, surtout grâce aux efforts de l’ADS, un centre de santé communautaire ultramoderne a été octroyé par le gouvernement du Mali à la Commune. Cette infrastructure bâtie sur une superficie de deux hectares, fera face aux énormes défis sanitaires de toute une zone”, affirme Oumar Fané.
Pour lui, avec un plateau technique moderne, équipé à hauteur des attentes, le centre de santé communautaire de Somasso, en plus d’une touche à la santé publique, aura un impact économique sur toute une zone.
Outre ses activités de développement, l’ADS, les communautés villageoises et les autorités communales ont ouvert d’autres chantiers. “Les espaces sacrés du village sont complètement décoiffés de leur décor naturellement. Les coupes abusives de bois, l’installation progressive des domiciles privés dans le Béléni constitue aujourd’hui un réel problème environnemental. Ce qui fait que le village est confronté aux défis du changement climatique. Il fallait un investissement dans ce secteur”, déclare le président de l’ADS, Markatié Daou. C’est pourquoi, ajoute-t-il, les acteurs ont décidé de s’investir dans le reboisement pour recouvert ou du moins redorer l’image qui la sienne au village dans un passé récent.
“En marge de la 23e édition de la campagne nationale de reboisement, l’ADS, en collaboration avec la Fondation Malivert, a mis en terre plus de 3000 pieds d’arbres. Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Kéita Aïda M’Bo, accompagnée d’une forte délégation, a présidé la cérémonie. Cette campagne de reboisement dans la Commune rurale de Somasso, a, non seulement consolidé les acquis antérieurs, mais a aussi mobilisé tous les acteurs autour des activités de lutte contre la désertification…”
Pour le MEADD cette initiative est la traduction de la volonté des plus hautes autorités du Mali de relever le défi de la lutte contre la désertification et le changement climatique qui constituent aujourd’hui, une menace sérieuse pour notre survie. Selon elle, le Mali étant un pays enclavé et désertique sur les 2/3 de sa superficie, il est confronté ces dernières décennies, à de nombreux défis environnementaux qui sont liés d’une part, à la dégradation des ressources naturelles et d’autre part, à la détérioration du cadre de vie des populations.
Elle a invité la population et les maires à s’engager avec les populations dans la plantation et l’entretien des bosquets villageois et communaux. Quelques mois plus tard, elle semble conforter les communautés villageoises. Dans une parfaite collaboration incluant toutes les sensibilités, elles s’engagent aujourd’hui à entretenir ces arbres.
“Si l’Association est parvenue à faire le reboisement un phénomène, les défis de santé ne sont pas restés en marge. A travers une approche participative, quelques faits d’hygiènes sont ancrés dans les pratiques quotidiennes de la population, notamment le lavage des mains au savon. Lancé dimanche 15 octobre à Somasso, cercle de Bla, à l’occasion de la 10e édition de la Journée mondiale du lavage des mains au savon, le lavage des mains au savon est désormais un comportement à Somasso”, témoigne le maire de la Commune rurale de Somasso, Sékou Fané. Selon lui, au regard de la pratique, nous pouvons sans risque de se tromper dire que les autorités sanitaires ont fait le bon choix d’aller à la rencontre du monde rural, lui expliquer davantage l’importance du lavage des mains.
“Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba. O. Sow, le président de l’ADS, chargé de mission au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Markatié Daou, sont les artisans de cette belle pratique qui sauve”, affirme-t-il.