Une attaque à la roquette a visé le mercredi 5 avril une nouvelle fois le camp de la Minusma à Aguelhoc (région de Kidal). Cette attaque intervient alors que la Mission des Nations unies au Mali vient de publier un rapport sur la situation sécuritaire du pays. Dans ce document, la Minusma exprime son inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord et au Centre du pays Selon les responsables de la Minusma, l’attaque a fait deux morts et dix blessés parmi les casques bleus. Les soldats onusiens ont d’abord essuyé des tirs de roquettes, dont plusieurs ont atteint le camp. Des sources militaires annoncent que les tirs sont venus à l’Est du camp où un attroupement suspect a été détecté dans la journée.
Certaines sources affirment également que la précision des tirs, fait penser que les assaillants étaient plutôt bien entraînés et bien informés.
Les blessés ont été évacués pour recevoir les premiers soins. Le camp de la Minusma est occupé par des casques bleus tchadiens et Bangladais. Aussitôt après cette attaque la sécurité a été renforcée autour du camp.
Par ailleurs, quatre hommes armés à moto ont attaqué et saccagé mardi un poste de police de Médina Coura à Mopti sans faire de victimes.
Gao :
Un casque bleu nigérien tué
Un Casque bleu du Niger a péri à la suite d’une attaque à Gao, principale ville du nord du Mali, a annoncé la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué, précisant avoir eu plus de 100 tués dans des “actes hostiles”. Le vendredi 06 avril 2018 à 19H00 (locales et GMT), deux hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de la Minusma dans la ville de Gao. Un Casque bleu qui occupait le véhicule a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital”.
« Fosse commune » à Dogo :
Les Fama récusent les accusations
Après Human Right Watch, Amnesty international se saisit de l’affaire de « la fosse commune » découverte à Dogo la semaine dernière, dans la région de Mopti. L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle les autorités maliennes à « ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur ces exécutions extrajudiciaires ». L’armée malienne dément de manière catégorique ces accusations et affirme que « les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, respectueuse des droits de l’Homme ».
Amnesty international a indiqué le mardi dernier dans un communiqué avoir à son tour recueilli des témoignages sur la même affaire. Selon ces témoignages, les six corps « découverts dans une fosse commune le 25 mars dernier étaient ceux de personnes arrêtées trois jours auparavant par l’armée dans le village de Dogo ». Elles ont été emmenées vers une destination inconnue, ajoute le communiqué.
En conséquence, l’organisation exhorte les autorités maliennes à enquêter sur « les agissements imputés à leurs forces et à traduire en justice tous les responsables de crimes présumés ».