Le président malien se prononce pour un dialogue officiel avec le MNLA #aBamako

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Le président malien se prononce pour un dialogue officiel avec le MNLA

Publié le vendredi 17 mai 2013 | APA

© aBamako.com par A S
Le chef de l`Etat par intérim,le professeur Dioncounda Traoré s`adressant à la nation à l`occasion du 26 mars 2013.

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Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, s’est prononcé vendredi à Paris pour un dialogue officiel avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui réclame l’autonomie de la région de Kidal, au nord-Est du pays.

« Le MNLA est constitué de compatriotes maliens avec lesquels nous allons dialoguer, avec lesquels nous allons discuter », a déclaré le président malien, à l'issue d'une audience à l'Elysée avec le président français François Hollande.

Dioncounda Traoré a dit particulièrement miser sur la décentralisation pour apporter des réponses aux préoccupations des rebelles du MNLA, actuellement retranchés avec armes et bagages dans la ville de Kidal, à plus de 1.000 km au nord-Est de Bamako.

Il s'est dit certain que les rebelles trouveront leur compte dans la décentralisation envisagée dans le pays d'autant que celle-ci, a-t-il ajouté, prévoit des « transferts importants de compétences, de responsabilités et de moyens ».

Avant sa déclaration sur le perron de l'Elysée, le président malien avait pris soin dès jeudi d'ouvrir la voie à un dialogue officiel avec le MNLA en nommant un conseiller spécial en charge de ses relations avec ce groupe armé.

Il a été expliqué de source proche de la présidence malienne que la création de ce poste vise à renforcer la cohésion et à donner une dimension politique aux différentes médiations initiées tant au plan national qu'international.

Groupe fondé en octobre 2011, le MNLA résulte de la fusion de plusieurs mouvements touaregs dont l'ambition initiale était l'indépendance du Nord du Mali qui se compose des régions de Gao, Tombouctou et Kidal.

Après avoir ouvert les hostilités contre l'armée malienne en janvier 2011 et s'être plus tard associé à des groupes extrémistes musulmans pour occuper tout le nord du Mali, le MNLA a fini par en être progressivement chassé par ses propres alliés islamistes.

A la faveur de l'intervention militaire franco-malienne enclenchée en janvier 2012 contre les groupes islamistes, le mouvement a refait surface à Kidal, d'où il continue à proclamer son attachement à son projet autonomiste.

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