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Entre nous : Un autre menu fretin à la CPI
Publié le mardi 10 avril 2018  |  Le challenger
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© aBamako.com par A S
Visite de la présidente de la CPI au Mali
Bamako, le 18 octobre 2017 la présidente de la CPI Fatou Ben Souda à Bamako
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Le gouvernement de la République du Mali a pris la décision de transférer le 31 mars dernier Al Hassan Ag Abdoul Aziz à la Cour Pénale Internationale (CPI). Arrêté par la force française Barkhane à Er-Intedjeft près de Zarho, l’intéressé faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré le 27 mars, soit quatre jours avant son transfèrement à la Haye pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Aussitôt admis dans les cellules dorées du quartier pénitencier de la Haye, la CPI a tenu l’audience de première comparution de cet accusé. L’audience de confirmation des charges a été fixée provisoirement au 24 septembre 2018.

Après Ahmad al-Faqi Al Mahdi condamné à neuf ans d’emprisonnement pour destruction de mausolées à Tombouctou, Al Hassan est le deuxième malien à passer devant les juges de la Haye. Un autre menu fretin à la Haye. Jusqu’à l’annonce de sa mise à la disposition des services de la Procureure Fatou Bensouda, Al Hassan Ag Abdoul Aziz était un illustre inconnu aux yeux de l’opinion nationale. A Tombouctou où l’accusé officiait au sein de la police islamique sous l’occupation des régions du nord en 2012, il n’était pas connu d’un grand nombre. Connaissant les pratiques en cours au niveau de la CPI, une juridiction instrumentalisée à des fins stratégiques par certaines puissances mondiales, Al Hassan sera condamné pour des accusations graves comme crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Et au même moment certains de ses chefs, c’est-à-dire les donneurs d’ordre, les idéologues des groupes armés qui ont régné en maîtres absolus au nord du Mali pendant quelques mois, se pavanent à travers le monde sans être inquiétés, au nom de la paix et de la réconciliation. Ceux qui ont ouvert la porte du Mali à l’occupation terroriste ne sont nullement dans le collimateur de la CPI et de sa Procureure Fatou Bensouda. Ceux qui ont exécuté froidement les jeunes soldats maliens à Aguel-hoc en janvier 2012 ne sont pas des criminels de guerre. Par conséquent, ils peuvent se promener dans les avions de la Minusma et séjourner dans des grands hôtels aux frais du contribuable malien.

Ceux qui ont ordonné à leurs compagnons de tuer des administrateurs civils en mai 2014 à Kidal ne sont pas les clients de la CPI qui mène une justice sélective à travers l’Afrique. En lieu et place des vrais auteurs de crime de guerre, la CPI avec la complicité du gouvernement de la République du Mali, de la France et des Nations-Unies, s’attaque aux petits poissons et tente de faire croire que la justice est en marche. C’est de la poudre aux yeux. Qu’on arrête de se moquer des victimes. La vraie justice, celle réclamée par les victimes et leurs parents ne doit pas consister seulement à transférer les menu-fretins à la CPI mais d’empêcher les commanditaires de ces atrocités et leurs parrains de narguer la conscience collective nationale.

La CPI peut-elle rendre cette justice ? Non ! La juridiction dont la gambienne Fatou Bensouda est la première responsable du parquet, a perdu toute sa crédibilité aux yeux d’une frange importante de l’opinion africaine. Le journal français en ligne ‘’Médiapart’’ a fait des grandes révélations sur les manœuvres ayant abouti au transfert de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo qui traîne dans les geôles de la CPI, au service de ses concepteurs.

Par Chiaka Doumbia
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