La 5e édition du Festival artistique et culturel de Woroni s’est tenue du 30 mars au 03 avril dernier, sous la présidence du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet, et le parrainage de l’Honorable Yacouba Traoré. Elle a également mobilisée l’ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, Ousmane Ag Rhissa, ainsi que les ressortissants du cercle Kadiolo.
Quant aux festivaliers, ils sont venus de tous les coins du Mali pour prendre plaisir du terroir Senofo. Il s’agit au fait d’un événement annuel qui offre un cadre de brassage culturel entre populations des villages environnants aux frontières du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Plus de 14 troupes folkloriques ont pris part à la 5ème édition, qui s’est singularisée par la participation de la troupe des masques et marionnettes de Markala.
S’adressant aux officiels et aux populations, l’Honorable Traoré a salué le choix porté sur sa personne pour parrainer un prestigieux festival ainsi que le département en charge du tourisme pour avoir rehaussé de sa présence l’éclat de la fête. A ses yeux, les journées culturelles prennent progressivement une dimension internationale et constituent des occasions pour magnifier la culture locale. Il s’est en outre réjoui du fait que le festival de Woroni est devenu un facteur de développement et de la grande convergence humaine.
Un hommage appuyé a été par ailleurs rendu à l’Honorable Traoré par Nanko Sangaré au nom des populations, de chefs de villages du cercle de Kadiolo et de la région de Sikasso. «Nous vous remercions pour votre accompagnement sans faille depuis la première édition», a-t-il lancé. Woroni est une destination qui regorge de merveilleux sites touristiques dont “les portes du Soudan”, les “chutes de Woroni”, “la mosquée en pierre”. En marge du festival, l’Honorable Yacouba Traoré et sa suite n’ont pas boudé leur plaisir de visite tous ces sites historiques : la porte du Soudan, les tombes des ancêtres des propriétaires des terres de Woroni, le passage secret par lequel les populations passaient pour se cacher afin de résister à la traite des Noirs, etc.
La 5ème édition aura été endeuillé par le décès de l’artiste Mahawa Ouattara, qui a toujours animé le festival avec d’autres artistes locaux, au rythme de balafons, du tam-Tami et d’autres instruments de musique traditionnels. Elle laisse cependant une héritière qui marche déjà sur ces pas. Et pour l’encourager, l’Honorable Yacouba lui a offert une moto Djakarta.
Le festival a pris fin avec un match de football ayant opposé l’USFAS et le Tata de Sikasso, qui s’est terminé sur un score de 3 buts contre 0 en faveur des militaires.