En bouclant ses 100 jours à la tête de la primature, l’heure est de revenir sur le parcours de l’actuel Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui avait, à son tour, promis monts et merveilles aux populations de Koulikoro par rapport à l’affaire de l’HUICOMA. Mais, d’ores et déjà, nos mamans de la 2e Région n’ont obtenu que désespoir en ce qui concerne la gestion du plan social des travailleurs de cette usine.
Le premier constat qui se dégage des 100 premiers jours du PM Soumeylou Boubèye Maïga à la tête de la primature demeure un échec patent. En tout cas, les attentes pour ce qui concerne l’affaire de l’HUICOMA n’ont pas changé d’un iota. Depuis sa nomination, le fossé est devenu plus profond.
En fait, tout porte à croire que seuls le processus de paix et l’organisation du scrutin présidentiel à bonne date intéressent SBM. Et tous les autres dossiers brûlants d’actualité, notamment celui des Koulikorois, ne l’intéressent point. Or, l’Administration, l’État est la continuité. Pour les élections, le PM multiplie les rencontres et les déplacements tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il a sillonné toutes les Régions (du Sud au Nord en passant par le Centre du pays), mais pas à Koulikoro pour le cas de HUICOMA. Ce qui est choquant pour les habitants de Koulikoro. Plus encore, à la date d’aujourd’hui, le PM n’a même pas daigné rencontrer ne serait-ce les femmes de cette localité, vu la situation qui prévaut dans cette Région. C’est-à-dire les femmes travailleuses de HUICOMA et les épouses des travailleurs ayant rendu l’âme pour donner une suite logique en guise de stabilisation sociale», s’est-il confié au COMBAT un Ressortissant de Koulikoro à Bamako. Surtout quand l’on sait que son mentor IBK avait fermement assuré la bonne gestion de cette situation du côté de Gouvernement. Lors de son passage à la Centrale syndicale de l’UNTM, le Premier Ministre n’a pas pu se rendre compte de l’existence d’une patate aussi chaude concernant le Gouvernement qu’il dirige depuis sa nomination le 30 décembre 2017. Peut-être que le gouvernement peut imaginer aisément qu’aucune inquiétude grave n’existe à ce jour par rapport à cette affaire HUICOMA en raison des affirmations du Département du Travail et de la Fonction Publique. Lors de la table ronde sur le secteur de la santé, le PM a proposé un montant de 5 milliards de nos francs pour l’amélioration du plateau technique en janvier dernier, tout en ignorant le problème du plan social des compressés de Koulikoro. Or, dans cette affaire, c’est la responsabilité de l’État qui est fortement mis en cause. Donc, à ce titre, l’État doit créer les voies et moyens pouvant désamorcer cette bombe à retardement dans la cité des «Meguetan».