Tiéblé Dramé, président du PARENA : « IBK doit partir »

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Publié le mercredi 11 avril 2018 | Le Canard Déchaîné

© aBamako.com par A S
Conférence de presse du PARENA
Le PARENA a animé une conférence de presse sur la mauvaise gouvernance le Samedi 10 Juin 2017.

L’association politique FASO KANU a organisé, samedi dernier, son Espace de discussion GUARA KENE, à la Maison de la Presse. Le président du PARENA était l’invité. Le thème portait « sur la suite des évènements de mars 1991 et 27 ans après que faire ? »

Djimé Kanté, membre fondateur du mouvement « Debout sur les Remparts » a commencé par édifier le public sur la personnalité de Tiéblé Dramé, ancien leader estudiantin, né le 9 juin 1955 à Nioro du Sahel. Entre 1977 et 1980, il a été Secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants de l’École normale supérieure (ADEENSUP) et de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM). Il a lutté contre le régime dictatorial de l’ancien président Moussa Traoré. Plusieurs fois emprisonné, notamment au Nord du Mali, il s’est exilé en France et en Angleterre et milité dans plusieurs organisations de défense des libertés démocratiques. Tiéblé Dramé, a indiqué Djimé Kanté, a été ministre des Affaires étrangères sous la première transition et ministre des Zones arides et semi-arides, dans le gouvernement d’Ibrahim Boubacar Kéita. C’est le président du PARENA qui évoque le souvenir de ses illustres devanciers et de ses compagnons de lutte pour les libertés démocratiques, le multipartisme et contre la dictature. Il a cité entre autres, Ibrahima Ly, Adama Samassékou, Bakary Pionnier, Mamadou Lamine Traoré, Mamadou Gologo, Yoro Diakité, Amidou Diabaté, Bintou Maiga, Kadari Bamba, Drissa Diakité, Cheikh Oumar Sissoko, Sidi Camara, Oumar Mariko… Il a évoqué la création des partis clandestins : PMRD, PMT et du groupe politique clandestin « Union de lutte Tiémoko Garan Kouyaté » (ULTGK). Tiéblé Dramé a, aussi, rappelé les circonstances de la mort d’Abdoul Karim Camara, dit Cabral et exigé que l’identification de sa tombe soit faite.
Pour le président du PARENA, on ne peut pas dire que le mouvement démocratique est né à partir de novembre, décembre, 1990. Mars 1991, a-t-il dit, est le prolongement de toutes les luttes multiformes qui se sont passées dans ce pays, depuis le coup d’Etat militaire de 1968. Il y a eu beaucoup de résistances, a-t-il martelé. Il est convaincu que la révolution de mars 1991 a apporté les libertés démocratiques et le pluralisme politique au Mali. Il y a 30 ans, a-t-il ajouté, ce n’était pas évident. Il a fait état des risques encourus à l’époque de la dictature de Moussa Traoré. « Il a fallu que certains perdent la vie », a-t-il laissé entendre. Parlant des défis des temps actuels, il a signalé le combat contre la corruption et l’impunité. Il a affirmé que les surfacturations ont atteint des proportions inégalées, sous le régime du président IBK.
Il a martelé que le président IBK doit « partir », même s’il faut créer une commission composée d’un groupe restreint pour aller lui parler.
Il a soutenu que l’insécurité persiste et que l’alternance est nécessaire.
Pour Tiéblé Dramé, il faut discuter avec le MNLA, le HCUA et les autres groupes armés maliens.

B.D./ Canarddechaine.com

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