L’option de candidature unique de l’opposition pour une alternance en 2018 lors de la présidentielle de juillet a-t-elle été abandonnée ? Des observateurs de la scène politique n’hésitent pas de répondre par l’affirmative, au regard des déclarations de candidature en cascade, de ces mêmes acteurs tenants de la thèse d’une candidature unique au sein de l’opposition pour barrer la route au président IBK.
Depuis quelques semaines les déclarations de candidature à la présidentielle émanant d’opposants au président IBK se multiplient sur l’arène politique nationale. Après Aliou Boubacar DIALLO du parti ADP-Maliba, qui a fait sa déclaration à Nioro du Sahel, c’est fut le tour de Moussa MARA du parti YELEMA, d’annoncer la sienne, le dimanche dernier. Soumaïla CISSE, chef de file de l’opposition, qui disait travailler pour une candidature unique de l’opposition contre le président IBK sera investi, suite à la conférence nationale de son parti, les 28 et 29 avril prochain, avec ou sans ses satellites.
De l’autre côté, le nouveau pôle politique piloté par l’ancien Premier ministre Modibo SIDIBE n’était pas partant pour la démarche que certains de ses partisans jugeaient suicidaire.
À côté de ces ténors, on assiste à la multiplication des déclarations de candidature avec des partis jusque-là peu représentatifs sur l’échiquier politique national. Il s’agit du maire de Sikasso, Kalfa SANOGO, Hamadoun TOURE de l’Alliance Kayira, et Jeamille BITTAR du MR-ATT ; Cheick Modibo DIARRA ; Clément DEMBELE…
Dans ce contexte, des rencontres se terminées en queue de poisson autour de la constitution de candidature unique ces dernières semaines.
En tout cas, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que les opposants ne pourront pas avoir un candidat consensuel et rassembleur pour le premier tour de la présidentielle de juillet 2018. Dans beaucoup de cas, c’est les ambitions personnelles qui priment sur l’intérêt collectif, d’où les raisons de cette divergence de l’opposition pour réaliser une ambition noble pour le Mali et les Maliens. En tout cas, c’est eux les opposants qui prétendent que le pays est mal gouverné, que le Mali est même menacé, dans son existence, à cause du pilotage à vue du régime. Sous-estimant leur force, ils ont envisagé l’union, qui n’arrive pas à se concrétiser.
Cette dispersion des efforts et des candidatures de la part des opposants au président IBK risque d’ouvrir un grand boulevard pour le second mandat du Président Ibrahim Boubacar KEITA dont les appels aux soutiens ne cessent de s’amplifier.