Dans le cadre du projet «Actions concertées pour la lutte contre la corruption au Mali», l’ONG AFAD (Association de formation et d’appui au développement) en collaboration avec le RLD (Réussir la décentralisation) et la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté, a initié, hier lundi, une formation de 3 jours à l’intention des journalistes et des artistes. La formation de la 1ère journée était assurée par Yoro DIALLO.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le directeur exécutif de l’ONG AFAD, Ahmed Sékou DIALLO. C’était en présence du président de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté, Souleymane DEMBELE, et les responsables de plusieurs associations et organisations membres de la Coalition.
Cette formation sur les thèmes de la Lutte contre la corruption et le Contrôle citoyen de l’action publique a pour objectif de doter les journalistes et les artistes de capacités leurs permettant de mieux accompagner la Coalition dans sa mission.
Aussi, à travers cet atelier de formation, les initiateurs entendent amener les participants à bien maitriser la pratique de la corruption ainsi que ses conséquences sur le développement du pays ; de les outiller sur les règles, principes et processus du contrôle citoyen de l’action publique afin de leur permettre de contribuer efficacement à l’amélioration de la gestion des affaires publiques.
Selon le président de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté, Souleymane DEMBELE, à travers cette formation, il s’agit d’amener les hommes de médias et les artistes à comprendre la pratique de la corruption ainsi que ses conséquences sur le développement du pays ; à cerner les concepts de la corruption en vue de procéder à l’éducation civique des populations et d’influencer positivement les décisions des pouvoirs publics en matière de lutte contre la corruption et permettre aux participants à mieux comprendre les règles, les principes et processus de lutte contre la corruption. «L’objectif est de contribuer à l’éradication de ce phénomène qui gagne du terrain du jour au jour dans notre société », a-t-il précisé.
Aussi, a-t-il noté, cet atelier s’inscrit en droite ligne des préoccupations des autorités de notre pays dans leurs actions de lutte contre la corruption, notamment la mise en place de l’Office centrale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et plusieurs autres structures de contrôle.
Pour lui, le présent atelier est plus que jamais une opportunité à saisir pour cerner les coins et recoins de la corruption en vue d’accompagner leur Coalition qui est, dit-il, engagée à mettre fin à ce phénomène qui gangrène notre société.
«J’ai bon espoir que le présent exercice sera couronné de succès afin d’assurer et de garantir la gestion transparente des ressources publiques, gage d’un développement durable », a déclaré le président de la Coalition.
Pour sa part, le directeur exécutif de l’ONG AFAD a fait savoir que cette session de formation vise à mettre à niveau les artistes et les hommes de médias sur la lutte contre la corruption et le contrôle citoyen de l’action publique afin qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles.
Selon M DIALLO, la formation des journalistes et des hommes de médias à la lutte contre la corruption se justifie par le rôle que ceux-ci jouent dans la société.
Le formateur Yoro DIALLO a expliqué qu’il est plus facile à identifier la corruption que de la définir. Il a donné une série de définitions tirées de différents dictionnaires ou données par des écrivains ou des organisations. Comme notions assimilables à la corruption, le formateur a souligné entre autres le trafic d’influence, actif ou passif ; la corruption active ou passive ; le népotisme, le clientélisme ; le blanchiment d’argent ; l’abus de pouvoir ; l’abus de biens sociaux.
Aussi, a-t-il mis l’accent sur les formes, les causes et les conséquences de la corruption.