L’hôtel Radisson Blu de Bamako a abrité, vendredi dernier, une session de plaidoyer de haut niveau sur le bien-être des femmes et des filles au Mali, avec pour thème: « Nos femmes, Nos filles, Notre avenir».
Organisée par l’USAID, la cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par TRAORE Oumou TOURE, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, en présence de Me Kadidia SANGARE COULIBALY, ministre des Droits de l’homme ; de Mme Anne WILLIAMS, représentante de l’USAID; des leaders religieux et d’autres leaders d’opinion.
Selon ses initiateurs, cette session qui a thème central «Nos femmes, nos filles, notre avenir», s’inscrit dans le cadre du programme «Rapid women», un outil de plaidoyer du projet «Health Policy Plus» de l’USAID.
En effet, expliquent-ils, le programme « Rapid women » se veut un outil de plaidoyer qui génère des projections sur des impacts socioéconomiques résultant du changement dans la population dans divers secteurs tels que l’éducation, l’économie, la santé, et l’agriculture.
Ledit programme montre le lien entre la planification et les stratégies axées sur les femmes pour le développement national et global.
Il s’agissait donc pour les plus hautes autorités de notre pays de donner le ton en faveur de la lutte contre la violence faites aux femmes dans toutes ses formes.
Les messages à intérêts médiatiques sur la planification familiale étaient au menu de cette session de plaidoyer, qui a été marquée aussi par la projection d’un film sur la vie de Nassira, une Malienne de 42 ans dont la vie a été sacrifiée à cause un mariage précoce.
Selon le film, la vie de Nassira ressemble à celle de plusieurs milliers de Maliennes qui souffrent encore des séquelles physiques et morales du mariage précoce.
Mme WILLIAMS de l’USAID n’a pas caché sa joie d’être une actrice pour la défense de la cause des femmes et des filles au Mali.
«Soutenir le développement des femmes et des filles au Mali est synonyme de développement de toutes les Maliennes que nous soutenons », a-t-elle déclaré.
Pour elle, l’implication de cet outil de plaidoyer inclut le développement d’une présentation destinée à des publics impliqués dans la politique publique.
«Sa présentation donne un aperçu de la situation des femmes et des filles dans les pays couverts par le projet ; présente des résultats du mode ; et propose des messages politiques clés. Le fil narratif inclut le portrait d’une femme et sa famille, en présentant les bénéfices personnels potentiels que génèrent de meilleurs politiques et un plus grand investissement dans la planification familiale et d’autres programmes centrés sur la femme, en plus de souligner les bénéfices de développement national», a expliqué la représentante du projet.
Quant à la ministre Mme TRAORE, elle a réitéré l’engagement de son département à soutenir et accompagner de telles initiatives.
« Nous ne serons jamais fatigués de soutenir une initiative comme celle-là. Pour que nos attentes soient comblées à la fin de cette campagne, il faut impliquer aussi les hommes. Ce, en leur expliquant les dangers réels du mariage précoce sur la santé de la femme. Si les hommes comprennent les dangers de la maternité rapprochée, je suis certaine qu’ils feront de ce combat le leur», a-t-elle souligné, avant de demander aux responsables des projets de former les hommes et les femmes de médias pour la livraison d’une information fiables sur les dangers de certains phénomènes qui entravent le bien-être de la femme et celui de la fille.
En tout cas, les deux ministres se sont engagées à accompagner toutes les activités de ce programme qui lutte en faveur de la promotion de la santé de la mère et celle des petites filles.
La session de plaidoyer a été sanctionnée par la signature d’une convention en faveur des droits des femmes et des filles par les participants.